Vue de la ville de Baao, dans la province de Camarines Sur, le 30 décembre. / - / AFP

D’ordinaire, les tempêtes aux Philippines sont accompagnées de vents puissants les transformant en typhons. Mais la tempête Usman, qui a balayé samedi 29 décembre le pays, a généré d’intenses précipitations qui ont entraîné des inondations et fragilisé les sols, provoquant de nombreux glissements de terrain. Le bilan humain en est d’autant plus lourd : au moins 68 personnes ont été tuées, selon les derniers chiffres diffusés lundi 31 décembre par les autorités.

La région montagneuse de Bicol, au sud-est de Manille, est la plus touchée : au moins 57 personnes y ont trouvé la mort. Onze autres personnes ont été tuées sur l’île de Samar. « J’ai peur que le bilan n’augmente encore parce qu’il y a encore beaucoup de zones que nous n’avons pas atteintes », a déclaré Claudio Yucot, directeur de la protection civile dans la région de Bicol. Plus de 40 000 habitants ont été déplacés en raison de la tempête.

« Les gens ont été trop confiants »

Nombre de Philippins n’avaient pas pris les précautions d’usage dans l’archipel habitué aux phénomènes climatiques extrêmes, et ce, parce que la tempête n’était justement pas classifiée comme un typhon. « Les gens ont été trop confiants parce qu’ils étaient en pleines vacances de Noël et qu’aucun avis d’alerte au typhon n’avait été émis », a déploré M. Yucot auprès de l’agence France-Presse.

Environ vingt typhons ou tempêtes frappent chaque année les Philippines, tuant des centaines de personnes. Le typhon Haiyan, survenu en novembre 2013, reste le plus meurtrier de l’histoire des Philippines, laissant derrière lui plus de 7 350 morts ou disparus.

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