Mélenchon exprime sa « fascination » pour le « gilet jaune » Eric Drouet
Mélenchon exprime sa « fascination » pour le « gilet jaune » Eric Drouet
Le Monde.fr avec AFP
Dans un billet publié sur Facebook, le chef de file de La France insoumise fait le parallèle entre l’un des initiateurs du mouvement et un homonyme révolutionnaire du XVIIIe siècle.
Jean Luc Mélenchon rencontre une « gilet jaune » en marge de la marche pour le climat à Bordeaux. / UGO AMEZ POUR "LE MONDE"
C’est un message qui a tout d’une déclaration d’amour. Dans un billet publié sur la page Facebook du chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon exprime sa « fascination » pour le « gilet jaune » Eric Drouet et lui dit « merci ».
Faisant le parallèle entre le « gilet jaune », un des initiateurs du mouvement de protestation et un homonyme révolutionnaire du XVIIIe siècle, Jean-Baptiste Drouet, M. Mélenchon juge que « la France est pleine de ces personnages qui marquent son histoire comme autant de cailloux blancs. C’est pourquoi je regarde Eric Drouet avec tant de fascination », dit-il.
Eric Drouet, « je ne le connais pas. Je l’écoute, je le lis et je vois en lui la même sage et totale détermination que chez Mme Priscillia Ludosky », autre initiatrice du mouvement des « gilets jaunes ». Car pour M. Mélenchon, « la révolution citoyenne des “gilets jaunes” » est une des meilleures choses qui nous soit arrivée depuis si longtemps » : « Sur le seuil de ce début d’année prometteur, pour saluer tous les “gilets jaunes” et l’histoire dont ils sont les dignes héritiers, je vous dis “merci, monsieur Drouet”. »
Chauffeur routier de Melun (Seine-et-Marne), Eric Drouet, 33 ans, est une des voix qui pèsent dans la contestation qu’il définit lui-même comme « populaire » et « totalement apolitique ». Sa page Facebook, créée mi-octobre et appelant au « blocage national contre la hausse des carburants », a été rapidement suivie par des dizaines de milliers de personnes, amorçant la mobilisation nationale du 17 novembre, l’« acte I » de la mobilisation.
Interpellé fin décembre lors de l’« acte VI » des manifestations à Paris, il sera jugé le 5 juin pour « port d’arme prohibé de catégorie D », après avoir été retrouvé porteur d’une sorte de matraque, et pour « participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations ».
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