En 2018, le pouvoir d’achat immobilier a augmenté de 19 m² au Mans (place Saint-Nicolas), à 126 m² pour un crédit de 1 000 euros sur 20 ans. / Nicolas Thibaut / Photononstop

Meilleurtaux.com a dévoilé, le 3 janvier, son bilan annuel du pouvoir d’achat immobilier dans les vingt plus grandes villes de France. Sur ce plan, l’année 2018 a été calme. « En moyenne, la baisse du pouvoir d’achat immobilier entre décembre 2018 et décembre 2017 s’établit à 1 m² pour l’ensemble des vingt grandes villes de France, mais ce chiffre cache de très fortes disparités », explique Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.com. Le site calcule le pouvoir d’achat immobilier dans chaque ville pour un crédit comportant 1 000 euros de mensualité sur vingt ans.

Ainsi, Le Mans affiche pour cette année un gain de pouvoir d’achat de 19 m² alors que sa voisine Angers lâche 10 m², la plus grosse baisse du classement. Viennent ensuite Montpellier et Lyon qui perdent chacune 5 m² de pouvoir d’achat ; Bordeaux, Rennes et Marseille qui cèdent 4 m², Lille, Nîmes, Reims et Nantes abandonnent 3 m².

Par ailleurs, huit villes ne bougent pratiquement pas : Grenoble, Nice, Paris, Strasbourg, Toulouse, Dijon et Le Havre. Au niveau des gains, seules trois villes ont vu leur pouvoir d’achat immobilier s’apprécier, mais, à l’exception notable du Mans, l’amélioration est minime : 2 m² en plus à Saint-Etienne et 3 m² supplémentaires à Toulon.

Nice, Lyon, Bordeaux, Paris les plus chers

Du côté du classement des villes les plus abordables, peu de changement : Saint-Etienne reste toujours en tête du classement avec 157 m² finançables sur la base d’un crédit sur vingt ans avec des mensualités de 1 000 euros, suivie du Mans (126 m²) et du Havre (107 m²), puis Nîmes (100 m²), Toulon 5e (94 m²) et Angers (91 m²). Ferment la marche Nice avec 50 m², Lyon et Bordeaux ex-aequo avec 45 m² et Paris, très loin derrière, avec 21 m².

Qu’en sera-t-il de 2019 ? Selon Meilleurtaux, les taux vont rester bas, ce qui signifie que les banques françaises vont continuer à trouver sur les marchés des liquidités à des coûts très faibles et qu’elles vont donc pouvoir continuer à prêter à des taux très bas. « Nous anticipons des taux de crédits immobiliers moyens toujours sous la barre des 2 % sur les durées allant jusqu’à 25 ans, au moins jusqu’au printemps 2019, les banques n’ayant comme lors des dernières années que le crédit immobilier comme outil pour capter des nouveaux clients », analyse Maël Bernier.

« Nous prévoyons donc une situation identique à celle que nous connaissons depuis le début de l’automne, à savoir des taux bas pour tous, mais toujours ce phénomène de décotes importantes pour les très bons profils c’est-à-dire les emprunteurs aux salaires plus élevés que la moyenne et une épargne représentant au moins 20 % du financement. Ceux-là pourront toujours prétendre à des taux plus bas d’environ 0,30 %-0,40 %, sous la barre des 1,50 % », ajoute-t-elle.