Capture d’écran, France 2

Face aux critiques, elle a renoncé. L’une des figures des « gilets jaunes », Ingrid Levavasseur, devait intervenir dimanche 6 janvier à l’essai comme chroniqueuse dans une émission de BFMTV.

« STOPPPPPPP arrêtez avec vos messages cyniques, j’ai refusé cette offre !! Vous n’imaginez même pas le mal que vous faites aux gens qui se battent pour vous !! Débrouillez vous entre vous puisque vous avez les solutions... », écrit cette aide-soignante sur sa page Facebook.

C’est l’animatrice Apolline de Malherbe qui avait eu l’idée de proposer à la jeune femme de devenir chroniqueuse dans son émission « Et en même temps ». « Ingrid Levavasseur nous a fait part hier soir des menaces physiques la visant si elle venait à BFMTV. Elle a décidé de renoncer. Nous avons compris sa décision et nous ne l’avons pas retenue face au déferlement de violences dont elle fait l’objet sur Internet », a confirmé la journaliste à l’Agence France-Presse.

Agressions violentes

L’arrivée de cette figure du mouvement a également provoqué des tensions au sein de la chaîne. Dans un communiqué, la société des journalistes (SDJ) de BFMTV contestait cette décision, évoquant un « problème de déontologie au vu des attaques que subit la chaîne depuis le début du mouvement  ».

Plusieurs journalistes se sont fait agresser, parfois violemment, lors des manifestations. A tel point que la chaîne a donné pour consigne à ses journalistes de ne plus utiliser la bonnette bleue siglée de son logo.

Samedi 23 décembre, une équipe de BFMTV a par exemple été prise à partie à Saint-Chamond (Loire) par des « gilets jaunes », qui ont endommagé sa caméra. Le 29 décembre, plusieurs centaines de manifestants hostiles s’étaient rendus en début d’après-midi devant les locaux de la chaîne d’information en continu BFMTV, à Paris.