Des militaires gabonais se sont emparés de la radio nationale, lundi 7 janvier au petit matin, à Libreville. Aux environs de 6 h 30, ils ont lu un communiqué indiquant avoir été déçus par le message à la nation du 31 décembre du président de la République, Ali Bongo. « Un spectacle désolant », disent-ils, de « conservation acharnée du pouvoir ».

Ces militaires annoncent qu’ils vont mettre en place dans quelques heures un « conseil national de la restauration » en l’absence du président Ali Bongo, en convalescence au Maroc.

Des coups de feu ont été entendus au même moment par l’Agence France-Presse autour de la Radiodiffusion-Télévision Gabonaise (RTG), sur le boulevard Triomphal, dans le centre-ville. Des blindés des forces de sécurité gabonaises bloquaient, à 7 heures, l’accès à ce boulevard, a constaté un correspondant.