Un étudiant de 23 ans est mort, dimanche 6 janvier, à l’hôpital de Dijon des suites d’un choc subi à la fin de novembre au cours d’un match de rugby amateur, a fait savoir lundi son école d’ingénieurs, l’Esirem (Ecole supérieure d’ingénieurs de recherche en matériaux et en infotronique), où il était inscrit en cinquième année.

Nathan Soyeux, un étudiant originaire de Chaumont (Haute-Marne), qui n’était pas licencié à la Fédération française de rugby, avait subi un choc lors d’un placage par un joueur adverse lors d’un match disputé le 24 novembre dans le cadre d’un tournoi entre écoles d’ingénieurs. D’abord assis et conscient au bord du terrain, le joueur s’est plaint de nausées avant de perdre connaissance un peu plus tard.

Transporté au centre hospitalier universitaire de Dijon, le joueur a été plongé dans un coma artificiel pendant une dizaine de jours. Les médecins avaient d’abord espéré le réveil du jeune homme, mais son état de santé s’était, finalement, récemment dégradé, selon son école.

Quatrième décès

C’est le quatrième décès de jeunes joueurs sur les terrains de rugby français en moins de huit mois. Le 12 décembre, Nicolas Chauvin, 19 ans, joueur de l’équipe Espoirs du Stade français, est mort, victime d’un arrêt cardiaque à la suite d’un plaquage en plein match à Bègles (Gironde).

Avant lui, deux autres jeunes étaient morts en 2018 après avoir reçu un choc en plein match : l’amateur Adrien Descrulhes (17 ans) le 20 mai et le professionnel Louis Fajfrowski (21 ans) le 10 août.

Face à l’émoi, les responsables de la Fédération française de rugby (FFR) et de la Ligue nationale de rugby (LNR) ont formulé, le 20 décembre, trois propositions à l’issue d’une « réunion exceptionnelle dédiée à la sécurité » des joueurs pour « un rugby plus fluide et plus sûr ». Parmi les « expérimentations » proposées : abaisser la ligne de plaquage autorisée, proscrire le plaquage à deux joueurs et, enfin, pénaliser fortement les plaquages tête contre tête.