L’Etat va débuter le processus d’ouverture à la concurrence des lignes de train Intercités Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux, avec pour objectif de faire rouler un nouvel opérateur en 2022, a indiqué, mercredi 9 janvier, le ministère des transports. Ces deux lignes font partie des quelques « trains d’équilibre du territoire » (TET) gérés par l’Etat, une convention le liant à la SNCF jusqu’à fin 2020. Comme pour les TER, ils doivent être progressivement ouverts à la concurrence à partir de décembre 2019.

Ces lignes ont été choisies parce qu’elles viennent de bénéficier d’un renouvellement complet de leurs trains et que les travaux prévus sur les parcours devraient être achevés dans trois ans, a expliqué le ministère. Ces deux liaisons représentent, par an, un peu moins d’un million de voyageurs et un coût de 25 millions d’euros pour l’Etat.

« Nouvelle étape concrète de la réforme »

« On ne cherche pas à sortir le sortant, l’objectif n’est pas de sortir la SNCF », a-t-on précisé au ministère des transports. « Ce sera, d’une certaine façon, “que le meilleur gagne !” » « La concurrence doit permettre d’apporter des nouveaux services, des démarches innovantes pour les voyageurs et de réduire peut-être les coûts – on l’espère quand même, a ajouté le ministère dans un communiqué. Avec cette décision, l’Etat devient la première autorité organisatrice à s’engager dans le processus d’ouverture à la concurrence. » « C’est une nouvelle étape concrète de la réforme adoptée l’an dernier qui, après le temps du débat et de son inscription dans la loi, entre pleinement dans sa phase de mise en œuvre », a-t-il ajouté.

Le gouvernement doit publier dans les prochains jours un « avis de préinformation » officialisant cette démarche au Journal officiel de l’Union européenne, le lancement de l’appel d’offres proprement dit devant suivre début 2020.