Le tribunal de Tokyo a rejeté la demande de remise en liberté du dirigeant détenu depuis le 19 novembre pour des soupçons de malversations financières en tant que patron de Nissan. / BEHROUZ MEHRI / AFP

Le PDG de Renault et de l’alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, actuellement incarcéré au Japon, n’est plus résident fiscal en France mais aux Pays-Bas depuis 2012, écrit le quotidien Libération.

« Libération a pu vérifier que Carlos Ghosn n’est plus résident fiscal français depuis… 2012. Cette année-là, il choisit de se domicilier, pour ses impôts, aux Pays-Bas où est installée Renault-Nissan BV, la société holding néerlandaise, qui depuis 2002, coiffe l’alliance entre les deux constructeurs automobiles », écrit le quotidien.

Libération rappelle que Carlos Ghosn était alors assujetti à l’impôt sur la fortune (ISF), qui n’existe pas dans le système fiscal néerlandais.

Le syndicat Sud de Renault va saisir la justice

En France, l’union syndicale Sud du groupe Renault veut saisir la justice pour réclamer la transparence dans l’affaire. Le syndicat dénonce la « chape de plomb » qui s’est abattue sur la communication du constructeur et sur son conseil d’administration et a demandé à son avocat, Me Maisonneuve, « d’examiner la possibilité de saisir le procureur de la République afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire ».

Le tribunal de Tokyo a rejeté la demande de remise en liberté du dirigeant détenu depuis le 19 novembre pour des soupçons de malversations financières en tant que patron de Nissan.

Carlos Ghosn, que Nissan a évincé de sa présidence après sa première arrestation, est notamment accusé de ne pas avoir déclaré l’intégralité de ses revenus en tant que dirigeant du constructeur automobile japonais.