Le président chinois, Xi Jinping (à gauche), aux côtés de son homologue nord-coréen, Kim Jong-un, le 8 janvier à Pékin. / XINHUA / REUTERS

Le président chinois, Xi Jinping, a apporté son appui à Kim Jong-un dans ses tractations avec les Etats-Unis, ont rapporté jeudi 10 janvier les médias d’Etat, avant un second sommet qui pourrait être « imminent » entre le dirigeant nord-coréen et Donald Trump.

Kim Jong-un a achevé, jeudi, une visite surprise de quatre jours en Chine, son principal soutien diplomatique et économique, qui lui a réservé une nouvelle fois un accueil en grande pompe dans le cadre fastueux du Palais du peuple à Pékin.

L’homme fort de Pyongyang, venu en train comme à son habitude, y a promis de faire en sorte que son deuxième sommet avec Donald Trump débouche sur des « résultats » qui répondront aux attentes de la communauté internationale, selon un compte rendu de l’agence Chine nouvelle.

Impasse dans les relations avec les Etats-Unis

Xi Jinping a de son côté appelé Nord-Coréens et Américains à « faire un pas l’un vers l’autre », soulignant qu’une « rare chance historique » s’offrait pour parvenir à un règlement politique dans la péninsule coréenne. Il « s’est félicité des mesures positives » prises par Pyongyang, selon la même source.

Simultanément, l’agence officielle nord-coréenne KCNA a annoncé que M. Kim avait fait part à M. Xi de « sa préoccupation en raison de l’impasse » dans ses relations avec les Etats-Unis. « La position de principe » de Pyongyang visant à « parvenir à une solution pacifique par le dialogue reste inchangée », a cependant assuré Kim Jong-un.

Ce dernier a fait savoir dimanche que Washington et Pyongyang négociaient le lieu de leur rencontre. Et le président sud-coréen, Moon Jae-in, a déclaré jeudi que le passage à Pékin de M. Kim était le signe que le sommet était « imminent ».

« Davantage de mesures audacieuses »

La Corée du Nord doit prendre « davantage de mesures audacieuses, pratiques vers la dénucléarisation », a cependant averti M. Moon, alors que les discussions entre Pyongyang et Washington sur les armes nucléaires nord-coréennes sont dans l’impasse depuis le sommet de Singapour de juin 2018.

La Corée du Nord « continuera à adhérer à sa position en faveur de la dénucléarisation et d’un règlement de la question de la péninsule coréenne par le dialogue et les consultations », a promis Kim Jong-un, selon Chine nouvelle.

Mais le sens que donne Pyongyang au concept de « dénucléarisation de la péninsule » pose problème à Washington si cela doit s’accompagner d’un départ des troupes américaines basées en Corée du Sud.

« Une solution globale »

« M. Kim a émis l’espoir que les parties en présence attachent une grande importance aux préoccupations légitimes de la Corée du Nord et y répondent positivement, tout en travaillant ensemble à une solution globale de la question de la péninsule coréenne », a rapporté Chine nouvelle.

Au début 2018, après avoir échangé menaces et insultes, MM. Kim et Trump ont amorcé un réchauffement spectaculaire. Pékin s’est également rapproché de Pyongyang après avoir appliqué à son encontre les sanctions internationales.

Au fil des ans, la Corée du Nord a effectué six essais nucléaires et mis au point des missiles balistiques qui, selon des experts, seraient désormais capables d’atteindre le territoire continental des Etats-Unis.