Des plongeurs ont retrouvé la seconde boîte noire recélant les enregistrements vocaux du vol Boeing qui s’était abîmé au large de l’Indonésie le 29 octobre dernier, faisant 189 morts, ont annoncé lundi 14 janvier les autorités indonésiennes.

« Nous avons trouvé l’enregistreur ce matin vers 9 heures » locales (3 heures du matin heure de Paris), a indiqué Haryo Satmiko, responsable du comité de sécurité des transports à l’Agence France-Presse.

L’enregistrement des communications de l’équipage devrait aider les enquêteurs, qui cherchent à comprendre pourquoi l’appareil qui venait d’entrer en service s’est abîmé en mer 13 minutes après avoir décollé de Djakarta. La première boîte noire, qui contient les enregistrements de données techniques, avait été retrouvée peu après le crash et avait pointé des problèmes d’indicateur de vitesse.

« Problèmes de commandes de vol »

Au cours du dernier vol de l’appareil, les pilotes ont demandé aux contrôleurs aériens quelles étaient leur vitesse et leur altitude, en expliquant avoir des « problèmes de commandes de vol », selon le rapport préliminaire des enquêteurs indonésiens. L’appareil avait subi des problèmes similaires, apparemment liés à des mesures erronées fournies par des capteurs, lors de son vol précédent mais les pilotes étaient passés en pilotage manuel pour reprendre le contrôle de l’appareil.

Les enquêteurs n’ont pas expliqué pourquoi les pilotes du dernier vol JT610 n’ont pas pu faire de même. Ils ont notamment évoqué des défaillances des sondes d’incidence (AOA, Angle of Attack sensor).

Boeing a mis en place un nouveau système anti-décrochage sur les derniers modèles de ses moyen-courriers 737-MAX. Mais un dysfonctionnement sur les AOA peut conduire l’ordinateur de bord, pensant être en décrochage, à mettre l’appareil en piqué alors qu’il faudrait au contraire le redresser.

Les boîtes noires permettent d’élucider 90% des causes des crash, selon les experts de l’aviation.