Peu avant les fêtes, le 11 décembre, Chérif Chekatt avait tué cinq personnes et blessé onze autres dans le quartier du marché de Noël. / SÉBASTIEN BOZON / AFP

Une enquête pour « violation du secret de l’instruction » a été ouverte par le parquet de Paris après la publication lundi par Le Monde et France 3 d’éléments des investigations sur l’attentat de Strasbourg, a-t-il annoncé jeudi 17 janvier.

Cette enquête, également ouverte pour « recel de violation du secret de l’instruction », a été ouverte le 15 janvier, au lendemain de la publication simultanée par les deux médias d’éléments confirmant, selon eux, le caractère prémédité de l’attaque.

Vidéo d’allégeance au groupe Etat islamique

Peu avant les fêtes, le 11 décembre, Chérif Chekatt avait blessé seize personnes, dont cinq mortellement dans le quartier du marché de Noël. Ce délinquant multirécidiviste de 29 ans et « fiché S » pour radicalisation islamiste avait attaqué des passants avec un revolver et un couteau.

Après quarante-huit heures de traque, il avait été abattu par des policiers dans le sud de la ville. Sur une clé USB lui appartenant a été retrouvée une vidéo d’allégeance au groupe Etat islamique (EI), qui avait revendiqué l’attaque. Selon Le Monde, aucun lien n’a cependant été établi entre le tueur et l’organisation djihadiste.

Le quotidien et France 3 rapportent par ailleurs que Cherif Chekatt avait confié à sa mère « son intention de mourir », mais qu’elle ne l’avait pas pris au sérieux. Cherif Chekatt, qui dormait chez elle la veille de l’attentat selon Le Monde, avait ainsi échappé au matin à une tentative d’interpellation dans une affaire distincte, considéré comme élément déclencheur de son passage à l’acte le soir même.