Le politologue et spécialiste de sociologie électorale Pascal Perrineau a été choisi jeudi 17 janvier par le président du Sénat, Gérard Larcher, pour être son « garant » chargé de veiller au bon déroulement du grand débat national.

M. Larcher a tout de même souligné que « le terme de “garant” ne [lui paraissait] pas approprié ». « Nous n’avons rien à garantir mais à observer le bon déroulement de ce débat », a-t-il ajouté, citant « les conditions du débat, son déroulement, sa neutralité et sa sincérité ».

M. Perrineau va donc faire partie du collège des cinq garants qui doit être désigné dans sa totalité d’ici à vendredi pour « garantir l’indépendance » du grand débat lancé mardi par le président de la République, Emmanuel Macron, pour tenter de répondre à la crise des « gilets jaunes ». Deux de ces cinq personnes sont désignées par le gouvernement, tandis que les trois autres sont nommées respectivement par les présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique, social et environnemental.

« Je me suis prononcé pour le grand débat, je ne suis pas dupe non plus, a prévenu, jeudi, M. Larcher. Nous n’avons pas été associés à la façon dont il a été imaginé ni à la façon dont il a été organisé. » Mais, pour le président du Sénat, après deux mois de crise politique et sociale, « il nous faut retrouver ce qui fait le ciment de notre nation, les valeurs qui fondent notre pacte républicain ».

Quatre grands thèmes

Outre ces cinq garants qui veilleront donc à l’indépendance du débat, deux membres du gouvernement, le ministre Sébastien Lecornu (collectivités territoriales) et à la secrétaire d’Etat Emmanuelle Wargon (transition écologique), sont chargés de « faire vivre le débat et d’en suivre l’évolution ». « C’est un exercice inédit qui doit permettre aux Français de dire ce qu’ils souhaitent. Il faut que ce soit bien organisé, avec des principes de transparence et d’impartialité », avait déclaré le premier ministre, Edouard Philippe, en début de semaine.

Quatre grands thèmes ont été mis sur la table par le gouvernement :

  • transition écologique ;
  • fiscalité et dépenses publiques ;
  • démocratie et citoyenneté ;
  • organisation des services publics.

Pour lancer ce grand débat national, le président de la République s’est rendu mardi dans une petite commune de l’Eure, à Grand-Bourgtheroulde, pour échanger avec près de six cents maires normands. Deux jours avant, le chef de l’Etat avait adressé une Lettre aux Français pour tenter de cadrer les enjeux de cette grande consultation.

Macron lance le grand débat national : « Il ne doit pas y avoir de tabou »
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