Le service national universel était une des promesses phares d’Emmanuel Macron en 2017. / PHILIPPE WOJAZER / AFP

Chant de la Marseillaise, formation aux premiers secours, ateliers autour de valeurs républicaines, courses d’orientation… Près de 3 000 jeunes volontaires vont expérimenter dès juin prochain le futur service national universel (SNU), a annoncé mercredi 16 janvier le secrétaire d’Etat Gabriel Attal, en charge du sujet, dans un entretien au Point et à l’Agence France-Presse (AFP).

Pour cette première phase de test, le gouvernement va appeler dès cette année près de 200 jeunes volontaires, âgés de 16 ans, dans chacun des « 13 départements pilotes ». A terme, le service national universel – promesse phare d’Emmanuel Macron – doit s’organiser en deux temps : une phase allant jusqu’à un mois obligatoire, pour les jeunes de 16 ans, puis une phase facultative d’une durée de trois à douze mois.

Salut au drapeau et uniforme

C’est en mars prochain que seront recrutés les premiers volontaires. « J’ai demandé aux préfets de cartographier la jeunesse de leur département pour que participent à la fois des jeunes scolarisés, des apprentis, des décrocheurs, des jeunes en situation de handicap, explique M. Attal. A cette mixité sociale s’ajoutera une mobilité géographique, un jeune de Creuse ne fera pas son SNU dans la Creuse. » Avant de se montrer plus concret dans l’organisation de ce SNU :

« Les jeunes seront hébergés dans des structures diverses selon les départements (internats, bâtiments dépendant du ministère des armées, centres de formation…). A leur arrivée, un trousseau leur sera remis, avec un uniforme. (…) La journée commencera par le salut au drapeau et le chant de l’hymne national. Ce moment de communion républicaine est important. »

Les jeunes participants seront formés aux premiers secours, aux réactions à avoir en cas d’attentat ou de catastrophe naturelle, et recevront des modules sur la protection de l’environnement ou les valeurs de la République. Un bilan de santé et des tests de français leur seront aussi proposés.

Le SNU est vivement critiqué par plusieurs organisations représentatives de la jeunesse, dont les syndicats d’étudiants, la Fage et l’Unef, qui s’interrogent sur son caractère obligatoire. Sur cette question, M. Attal précise mercredi que cela « reste à trancher. Elle le sera dans le courant de l’année ». Autre critique récurrente, le coût du SNU : si la première phase test aura un coût « marginal », selon M. Attal, son coût final n’est pas encore connu. Il a pour l’instant été estimé, au plus bas, à 1,7 milliard d’euros par an.