Au Danemark, depuis le 1er janvier, il faut désormais accepter de serrer la main du maire ou d’un fonctionnaire de l’Etat pour devenir citoyen. La mise en place de cette loi a suscité de vives réactions de la part de plusieurs maires chargés des cérémonies de naturalisation. Certains ont même annoncé qu’ils trouveraient des moyens de l’éviter. Selon eux, cette loi irait à l’encontre de la liberté de religion et viserait en particulier les musulmans souhaitant être naturalisés.

En effet, pour certains croyants, serrer la main d’une personne de sexe opposé n’est pas possible. Ils préfèrent placer une main sur leur poitrine. Pour les défenseurs de cette mesure, la poignée de main serait une déclaration de loyauté et de respect. Comme le défend la ministre de l’intégration danoise, Inger Stojberg : « C’est clairement un symbole. (…) Dans ce pays nous avons l’égalité, nous l’avons depuis plusieurs générations et nous avons lutté dur pour cela. Il est donc de notre devoir de la protéger et de la respecter. »

Depuis 2016, le Danemark ne cesse de durcir sa politique migratoire et renforce ses mesures d’assimilation. A l’image de l’interdiction du port de la burqa et du niqab ou de la confiscation des objets de valeur des migrants pour aider à couvrir le coût de leur séjour au Danemark. Le pays envisagerait aussi d’envoyer les migrants délinquants en attente d’expulsion sur une île aménagée à cet effet.