Emmanuel Macron, le 15 janvier à Grand-Bourgtheroulde, dans l’Eure. / JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR « LE MONDE »

Emmanuel Macron devant les maires, épisode 2. Après avoir passé près de 7 heures à discuter avec des édiles normands mardi 15 janvier, le président de la République se rend vendredi à Souillac (Lot) pour rencontrer 600 maires d’Occitanie.

Prévu pour lancer le grand débat national, le format sera le même : le chef de l’Etat répondra aux questions de maires qui font remonter les préoccupations de leurs administrés. « Tant qu’il y aura des questions, il répondra », précise l’entourage de M. Macron sans s’avancer sur la durée du débat.

Prévu initialement pour environ trois heures, celui de mardi s’est achevé en milieu de soirée après près de sept heures d’échanges rythmés par une soixantaine d’interventions de maires et deux longues séquences de réponses du chef de l’Etat. Pour l’occasion, Souillac, un bourg de 3 750 habitants sur les rives de la Dordogne, est placé sous haute sécurité : centre bouclé, marché annulé et manifestations interdites.

Un grand débat prévu jusqu’au 15 mars

Un arrêté préfectoral prohibe en effet « toute manifestation, notamment dans le cadre du mouvement dit des “gilets jaunes” », de 8 heures à 23 heures. Mais la Confédération général du travail (CGT), des associations, dont Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne), et des partis politiques (La France insoumise, le Parti de gauche, le Parti communiste français) ont fixé un rendez-vous en fin de matinée à proximité de Souillac. « Notre objectif : pouvoir manifester et faire part de nos revendications », portant sur « un revenu minimal décent, le développement des services publics en milieu rural, une fiscalité plus juste », a détaillé à l’Agence France-Presse Jérôme Delmas, secrétaire départemental de la CGT du Lot.

Prévu pour durer jusqu’au 15 mars, le grand débat national a été lancé par Emmanuel Macron pour répondre à la crise des « gilets jaunes ». Le chef de l’Etat devrait effectuer à cette occasion une dizaine de déplacements dans les régions. Pour assurer l’« indépendance » de cette grande consultation, un collège de cinq personnalités a été désigné ces derniers jours par Matignon, le Sénat, l’Assemblée nationale et le Conseil économique, social et environnemental.

Il s’agit du politologue et spécialiste de sociologie électorale Pascal Perrineau, de l’ancien membre du Conseil constitutionnel Guy Canivet, de la secrétaire générale de la Ligue de l’enseignement, Nadia Bellaoui, de l’ancien patron de la RATP et de la Poste Jean-Paul Bailly, et de la présidente de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), Isabelle Falque-Pierrotin.

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