L’Autrichien Vincent Kriechmayr a remporté la descente de Wengen, samedi 19 janvier. / FABRICE COFFRINI / AFP

L’Autrichien Vincent Kriechmayr a remporté, samedi 19 janvier, la descente de Wengen (Suisse), l’une des plus prestigieuses de la Coupe du monde de ski alpin, en privant le local Beat Feuz d’un doublé pour seulement 14/100e.

Kriechmayr s’est imposé en 2 min 28 sec 36/100e, sur la plus longue descente du circuit (4,27 km). Tenant du titre, Feuz semblait pouvoir s’imposer pour la 3e fois dans les Alpes bernoises, venant devancer le Norvégien Aksel Lund Svindal, vainqueur en 2016. Mais l’Autrichien de 27 ans, qui s’élançait deux dossards plus loin, venait signer le meilleur temps.
Le Suisse en profite cependant pour largement conforter sa première place au classement général de la Coupe du monde de descente. Deuxième au général de la spécialité avant cette course, l’Autrichien Max Franz a chuté.

Le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, malgré un gros dossard (17), a terminé à la 3e place, à 26/100e du vainqueur, juste devant son compatriote Aksel Lund Svindal (+52/100e).
Les Français n’ont jamais été dans le tempo. Le premier d’entre eux, Johan Clarey, pointe à la 12e place à 1 sec 33/100e. A 38 ans, Clarey est toujours le détenteur du record de vitesse sur une épreuve de Coupe du monde (161,9 km/h), établi en janvier 2013 sur cette piste de Wengen.

Adrien Théaux termine au 18e rang tandis que Brice Roger s’est intercalé à la 14e place. Matthieu Bailet a chuté sur la fin de course, sans gravité.
« Kriechmayr a fait une super descente, moi j’étais assez bien », a réagi Feuz. « Je n’ai pas forcément eu un bon feeling partout et j’ai commis des erreurs sur des passages clef. Mais finir 2e derrière Kriechmayr, ça reste un bon résultat », a ajouté le skieur bernois, qui s’est imposé cette saison à Beaver Creek.

Les milliers de spectateurs suisses se sont enflammés quand leur favori a passé la ligne. Car ils sont peu nombreux à pouvoir dominer la descente du Lauberhorn, la plus ancienne et la plus longue descente du circuit, mais aussi l’une des plus éprouvantes où les plus grands se sont imposés, de l’Autrichien Franz Klammer à trois reprises entre 1975 et 1977, au Luxembourgeois Marc Girardelli, en passant par le Suisse Bruno Kernen qui a laissé son nom à l’un des virages.

La quatrième victoire de Kiechmayr

C’est la 4e victoire de Kiechmayr (27 ans) dans sa carrière, la 2e en descente. Le skieur de Linz en profite pour grimper à la 2e place du classement de la discipline, à près de 100 points toutefois de Feuz.

Le dernier Autrichien à s’être imposé à Wengen, au pied des trois sommets (Eiger, Mönch et Jungfrau), était Hannes Reichelt en 2015. Vainqueur fin décembre à Bormio (Italie), de la descente comme du super-G, l’Italien Dominik Paris s’est contenté de la 11e place.

La course a été interrompue de longues minutes en raison de la chute de l’autre Italien Emanuele Buzzi. Le transalpin de 24 ans qui s’était élancé avec le dossard 25, coupait la ligne d’arrivée avec le 6e temps, la meilleure place de sa carrière, mais il chutait dans l’aire d’arrivée, allant s’encastrer dans les protections.

Après une quinzaine de minutes de soin, il était évacué sur une civière et la course pouvait reprendre. L’Italien souffre d’une fracture du plateau tibial, au niveau du genou droit et va être transféré en Italie pour y être opéré, ont annoncé les organisateurs.
Les descendeurs vont poursuivre la trilogie de janvier avec les descentes de Kitzbühel (Autriche) et Schladming (Allemagne).