Manifestation anti-IVG le 22 janvier 2017 à Paris. / ERIC FEFERBERG / AFP

Des milliers d’opposants à l’avortement sont attendus, dimanche 20 janvier, à Paris à la treizième « marche pour la vie », pour dire « stop à la banalisation de l’IVG » et défendre la « clause de conscience » des médecins qui refusent de pratiquer des avortements. Estimant que « la banalisation de l’avortement n’a jamais été aussi forte » en France, les manifestants réclameront une « politique de santé digne de ce nom, visant à diminuer » les quelque 220 000 IVG annuelles.

Le défilé partira à 13 h 30 de la porte Dauphine, en direction du Trocadéro. Les organisateurs espèrent réunir entre 30 000 et 50 000 manifestants. L’an dernier, ils en avaient recensé 40 000, alors que la préfecture de police en avait compté 8 500.

Le gouvernement a fait savoir l’an dernier qu’il n’entendait pas revenir sur la clause de conscience, dont les médecins et infirmiers peuvent se prévaloir pour refuser de pratiquer une IVG. Mais les anti-avortements se disent vigilants : « On pense que ça va être la prochaine étape dans la banalisation de l’avortement, ça nous apparaît malheureusement évident », affirme Olivier Ruisseau, l’un des porte-parole des organisateurs.

La « marche pour la vie » n’est « pas confessionnelle », mais des évêques catholiques, dont l’archevêque de Paris Michel Aupetit, « ont appelé à venir » à cette manifestation, selon M. Ruisseau. La nonciature apostolique (ambassade du Saint-Siège) à Paris a transmis aux organisateurs un message d’encouragement du pape François.