La garde à vue de Carlos Ghosn, est destinée à le « faire craquer », mais le patron déchu de Nissan va « se battre de toutes ses forces », a affirmé son épouse à « Paris Match ». / Issei Kato / REUTERS

Dans un communiqué publié dimanche 20 janvier, quelques heures avant l’examen par un tribunal de Tokyo d’un nouveau recours déposé par le PDG de Renault pour tenter d’obtenir sa remise en liberté, Carlos Ghosn s’engage à rester au Japon et à respecter tous les termes d’une éventuelle libération conditionnelle.

« Je reste emprisonné dans le centre de détention, 64 jours après avoir été arrêté, sans perspective de remise en liberté », écrit le PDG de Renault dans son communiqué. « Alors que le tribunal examine ma demande de libération sous caution, je veux souligner que je résiderai au Japon et que je respecterai toutes les conditions que le tribunal jugera nécessaires. » Il se dit aussi prêt à porter un bracelet électronique.

Carlos Ghosn est en détention depuis le 19 novembre au Japon. Inculpé de trois chefs d’accusation de malversations financières, pour avoir notamment minimisé son salaire pendant huit ans et transféré temporairement chez Nissan des pertes personnelles, l’ancien homme fort de la première alliance automobile mondiale nie les accusations portées contre lui.

Inquiétude de sa femme

La garde à vue de Carlos Ghosn, est destinée à le « faire craquer » affirme son épouse à Paris Match. Carlos Ghosn est détenu « dans des conditions de détention déplorables, voire inhumaines », déclare Carole Ghosn au magazine qui a diffusé des extraits de cet entretien dimanche soir. « Il a le droit d’être traité décemment, comme tout présumé innocent », a-t-elle dit. Elle estime que son mari va « se battre de toutes ses forces ».

Mme Ghosn en a appelé au président de la République Emmanuel Macron et à Human Rights Watch. « Samedi, après dix jours d’une longue attente, le Quai d’Orsay m’a confirmé que le président avait pris connaissance de mon courrier et qu’il entendait y répondre rapidement », a-t-elle révélé.