Dans la nuit du 1er au 2 décembre, un groupe d’environ deux cents individus munis de cocktails Molotov s’en était pris à la barrière de péage de Narbonne sud. / RAYMOND ROIG / AFP

Huit personnes suspectées d’avoir participé en décembre à l’incendie de la zone de péage sud de Narbonne ont été placées en détention provisoire, et six autres sous contrôle judiciaire, a fait savoir jeudi 24 janvier le parquet de Narbonne.

Le parquet de Narbonne avait saisi dès le 2 décembre un juge d’instruction de plusieurs chefs d’infractions, dont la « dégradation ou détérioration en bande organisée (…) par un moyen dangereux » et le « vol en bande organisée ».

Dans la nuit du 1er au 2 décembre, quelques heures après une manifestation de « gilets jaunes », un groupe d’environ deux cents individus munis de cocktails Molotov s’en était en effet pris à la barrière de péage de Narbonne sud, à la sortie de l’autoroute A9 (Perpignan-Montpellier). Celle-ci avait été fortement dégradée.

Deux cents « casseurs »

Les « casseurs », selon les termes que le préfet de l’Aude avait utilisés, ont alors incendié des locaux à proximité de la barrière de péage, dont ceux du peloton autoroutier de la gendarmerie et de Vinci Autoroutes. Vinci avait annoncé que sa direction régionale de Narbonne allait devoir être entièrement reconstruite.

Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, avait également réagi sur Twitter, louant le « sang froid et [le] professionnalisme » des gendarmes du peloton d’autoroute.

Les quatorze interpellés « résident dans le ressort de Narbonne ou en tout cas dans l’Aude », a souligné le parquet, précisant que les investigations, menées par le juge d’instruction saisi, allaient se poursuivre.

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