Des fumigènes sur le toit de la piscine de l’usine La Hague. / © Nicolas Chauveau / Greenpeace

Deux drones se sont introduits sur le site nucléaire de la Hague, dans la Manche, a annoncé vendredi 25 janvier un porte-parole du groupe Orano (ex-Areva), une action revendiquée par Greenpeace.

« Ce matin le site de la Hague a détecté l’intrusion de deux drones, dont l’un a déposé un fumigène sur le toit d’une des piscines », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il n’y avait « pas eu d’impact sur la sûreté des installations ». Greenpeace a de son côté revendiqué sur Twitter l’allumage de « fumigènes de détresse » par ses militants sur le site.

Risques pour la sécurité

L’organisation non gouvernementale (ONG) de défense de l’environnement, qui alerte régulièrement sur le « risque nucléaire », a publié des photos de fumigènes orange sur le toit de l’une des installations.

« Ce bâtiment concentre l’équivalent de plus d’une centaine de cœurs d’un réacteur nucléaire. Pourtant son toit, en simple tôle métallique, est bien trop fragile pour protéger les bassins remplis de matière radioactive en cas d’acte malveillant par les airs », dénonce Greenpeace dans un communiqué.

Selon l’ONG, « EDF continue d’envoyer à la Hague plus de combustible usé qu’Orano n’est capable d’en retraiter ». La piscine de l’usine en contiendrait environ 10 000 tonnes.

Orano a « prévenu les autorités » et a fait part de son intention de « déposer plainte pour intrusion ». Selon la multinationale française, l’usine de la Hague est le numéro un mondial dans le domaine du recyclage des combustibles usés provenant des réacteurs nucléaires du monde entier.