Jérôme Rodrigues, blessé lors de l’acte XI à Paris, le 26 janvier. / ZAKARIA ABDELKAFI / AFP

Un « gilet jaune » influent et proche d’Eric Drouet, Jérôme Rodrigues, a été blessé à l’œil, samedi 26 janvier à Paris, lors de l’acte XI de mobilisation du mouvement. Il était en train de filmer la fin de la manifestation place de la Bastille pour un direct sur Facebook lorsqu’il a été touché. Sur la vidéo qu’il a postée sur le réseau social, on peut voir, à partir de la 9e minute, des forces de l’ordre arriver à proximité de lui. Un projectile, dont la nature reste à déterminer, est lancé dans sa direction. L’homme s’effondre, vite entouré par des « street medics », des secouristes bénévoles.

Présent sur place, Le Monde a constaté que Jérôme Rodrigues a ensuite été encadré par des policiers afin de sécuriser son évacuation par les pompiers.

Hospitalisé, Jérôme Rodrigues a publié une photo de lui sur son compte Facebook peu de temps après, en affirmant : « Je vais perdre mon œil la famille », suscitant aussitôt des milliers de réactions indignées de ses soutiens et plus de 20 000 partages. « Ils viennent de toucher l’homme le plus pacifique qu’il y avait, vous venez de déclarer la guerre », écrit l’un d’eux dans un commentaire, déjà « liké » par plus de mille personnes.

Les forces de l’ordre sous surveillance

L’IGPN, la « police des polices », a été saisie, a indiqué la préfecture de police en fin d’après-midi. « Le préfet de police, en accord avec le ministre de l’intérieur et le secrétaire d’Etat, Laurent Nunez, saisit l’IGPN, afin que soient établies les circonstances dans lesquelles cette blessure est intervenue », a-t-elle déclaré sur Twitter.

Gouvernement, policiers et gendarmes se savent sous surveillance, après la polémique qui s’est développée sur l’usage des « lanceurs de balles de défense » (LBD) et les blessures que ces armes infligent. Les forces de l’ordre expérimentaient pour la première fois ce samedi l’utilisation de LBD par des binômes, dont un des deux membres est porteur d’une « caméra piéton » filmant l’utilisation de cette arme et le contexte. Cela doit permettre de « réunir des preuves s’il y avait une contestation de l’usage du LBD », avait prévenu Laurent Nuñez.

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