Clement Noël, à Kitzbühel, le 26 janvier. / JOE KLAMAR / AFP

C’est toujours Noël en janvier ! Pour le deuxième week-end consécutif, le skieur français Clément Noël s’est adjugé une épreuve de slalom de la coupe du monde. Après sa première victoire à Wengen, dimanche 20 janvier, c’est à Kitzbühel, en Autriche, que le Vosgien, 21 ans, a récidivé et s’est imposé samedi 26 janvier. Il a devancé le maître de la discipline, l’Autrichien Marcel Hirscher. Ce dernier avait fini 3e lors de l’épreuve courue à Wengen.

Deuxième temps au terme de la première manche, à 12 centièmes du Suisse Ramon Zenhaeusern, Clément Noël a terminé avec 29 centièmes d’avance sur Hirscher, auteur d’une deuxième manche très rapide. Sur le podium, on trouve un autre Tricolore, puisque Alexis Pinturault s’est classé 3e.

Il faut remonter à 2011 pour trouver un Français sur le podium de Kitzbühel : Jean-Baptiste Grange avait devancé le Croate Ivica Kostelic, qui était le leader de la Coupe du monde.

Nouveau statut

Clément Noël confirme ainsi son statut de grand espoir du ski français. Et pas seulement parce qu’il fait 1,91 m.

Le 13 janvier à Adelboden (Suisse), il était déjà monté sur le podium, prenant la deuxième place, tout juste devancé par Marcel Hirscher.

Cette présence au plus haut niveau mondial était attendue depuis un an et notamment depuis sa prestation aux Jeux olympiques de Pyeongchang (Corée).

Malgré des dossards lointains, l’obligeant à skier sur une neige détériorée, Clément Noël s’était déjà fait une place dans les dix premiers des slaloms de Coupe du monde la saison passée. En Corée, le jeune Vosgien avait fini au pied du podium, à quatre centièmes d’une médaille de bronze.

« Ce que j’ai fait la saison dernière, ce n’était pas commun. Pourtant, on banalise rapidement les performances, il va falloir faire encore mieux. Mais quantifier le nombre de podiums, ce n’est pas possible », expliquait-il au tout début de cette saison.

« Impatient »

Ses classements de l’année 2017-2018 lui ont permis, depuis le début de cette saison, de bénéficier de numéros de dossards plus favorables, et de s’élancer sur des pistes en meilleur état.

« La différence entre partir 8e et 16e n’est pas négligeable », reconnaissait-il mi-novembre 2018. Il citait non seulement une piste qui « change », mais aussi une « approche mentale » différente : « le fait de me retrouver dans la cabane de départ autour des meilleurs, de me sentir attendu et regardé différemment, ça peut me servir. »

C’est manifestement le cas. Et Clément Noël n’entend pas en rester là. Après sa victoire à Wengen, il s’était dit « impatient ». « Il y a plein d’autres grosses courses qui arrivent et que j’adore », avait-il déclaré. Il avait cité Kitzbühel. Mais aussi Schladming, en Autriche, sur les terres de Hirscher. Ce rendez-vous est fixé au 29 janvier.

Le Super-G de Garmisch-Partenkirchen pour l’Autrichienne Nicole Schmidhofer

L’Autrichienne Nicole Schmidhofer s’est adjugé, samedi 26 janvier, le Super-G de Garmisch-Partenkirchen (Allemagne) en l’absence de l’actuelle patronne de la Coupe du monde de ski alpin et leader du classement de la discipline, l’Américaine Mikaela Shiffrin. Nicole Schmidhofer, actuellement en tête de la coupe du monde de descente, a devancé la championne olympique italienne de descente Sofia Goggia, qui reprenait la compétition après une grave blessure (fracture de la malléole du péroné) à l’entraînement en octobre 2018.