La France, l’Allemagne et l’Espagne ont fait, samedi 26 janvier, une annonce similaire concernant la situation vénézuélienne, se disant prêts à reconnaître l’opposant Juan Guaido, président de l’Assemblée nationale vénézuélienne, si des élections ne sont pas convoquées « d’ici huit jours ».

« Sans élections annoncées d’ici huit jours, nous serons prêts à reconnaître [Juan Guaido] comme “président en charge” du Venezuela pour enclencher un processus politique. Nous y travaillons entre partenaires européens », a écrit samedi sur Twitter Emmanuel Macron, au moment où le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, diffusait un message dans le même sens, ainsi que le gouvernement allemand.

« Le gouvernement espagnol donne huit jours à Nicolas Maduro pour annoncer des élections libres, transparentes et démocratiques. Si ce n’est pas le cas, l’Espagne reconnaîtra Juan Guaido comme président par intérim chargé d’organiser ces élections », a déclaré M. Sanchez dans un communiqué.

« Le peuple vénézuélien doit pouvoir décider librement et en toute sécurité de son avenir. Si des élections ne sont pas annoncées dans les huit jours, nous sommes prêts à reconnaître Juan Guaido, qui initie un tel processus politique, comme président par intérim », a déclaré sur Twitter Martina Fietz, porte-parole du gouvernement allemand.

« Des divisions » au sein de l’UE

Ces annonces interviennent alors que les Etats membres de l’UE ne sont pas parvenus vendredi soir à s’entendre sur une nouvelle « déclaration commune » appelant à la convocation rapide d’élections au Venezuela, faute de quoi l’UE reconnaîtrait Juan Guaido, selon des sources diplomatiques. L’Espagne et plusieurs autres Etats membres ont jugé le texte proposé « trop faible dans sa formulation », avait expliqué une de ces sources. « Il y a des divisions », a reconnu pour sa part un diplomate. Le parti au pouvoir en Grèce continue de soutenir le régime de Nicolas Maduro.

Mercredi, après l’autoproclamation de Juan Guaido, président du Parlement vénézuélien de 35 ans comme « président par intérim » du pays, l’UE s’était contentée de réclamer des élections « libres » au Venezuela. Les Etats-Unis, le Canada et la plupart des pays d’Amérique latine ont eux déjà reconnu M. Guaido comme président par intérim du pays. La Russie a en revanche clairement apporté son soutien à M. Maduro, tandis que la Chine a dénoncé les « ingérences extérieures ».