L’arrière du Paris SG Mikkel Hansen, auteur de 7 buts, a encore une fois été décisif durant le match, comme il l’avait été, vendredi en demi-finale, face à la France, écrasée 38-30. / JONATHAN NACKSTRAND / AFP

Ils étaient invaincus depuis le début du Mondial de handball avant d’aborder la finale de la compétition. Ils le sont restés. Les Danois sont devenus champions du monde pour la première fois de leur histoire en écrasant la Norvège 31 à 22, dimanche 27 janvier à domicile, Herning, devant leur public - mais aussi devant la reine qui avait fait le déplacement.

L’arrière du Paris SG Mikkel Hansen, auteur de 7 buts, a encore une fois été décisif durant ce match, comme il l’avait été, vendredi en demi-finale, face à la France, écrasée 38-30.

A la pause, les Danois avaient déjà creusé l’écart, menant de sept buts (18-11). La deuxième période s’est apparentée à une démonstration - dix buts d’avance, 25-15, à la 45e minute - célébrée par le public.

Avec ce titre qui lui manquait, l’équipe du Danemark complète un palmarès déjà riche de deux titres de champions d’Europe, en 2008 et 2012, et de champions olympiques, en 2016.

Nikola Karabatic délivre les Bleus à la dernière seconde

Un peu plus tôt dans l’après-midi, dans le match pour la 3 place, l’équipe de France a arraché la victoire à l’Allemagne dans la toute dernière seconde de la rencontre, s’imposant 26 à 25.

48 heures après la terrible désillusion de la demi-finale, au cours de laquelle ils avaient reçu une véritable fessée de la part des Danois, les hommes de Didier Dinart ont longtemps été à la peine. Tout particulièrement en première mi-temps, durant laquelle, leur attaque en panne, ils ont connu toutes les peines du monde à inscrire des buts.

Menés de quatre buts à la mi-temps (13-9), ils sont revenus du vestiaire de la plus belle des manières et ont pris les commandes de la rencontre après quelques minutes seulement en seconde période. Mais l’Allemagne n’a rien lâché et a recollé après chaque but français.

Alors que les deux équipes étaient à 25 partout et que l’Allemagne avait une balle de match, les Bleus ont récupéré le ballon et lancé un contre de la dernière chance. C’est Nikola Karabatic, qui ne devait d’abord pas jouer ce tournoi trois mois après une opération au pied, qui a marqué le but décisif à la dernière seconde sur cette contre-attaque. Servi dans l’axe, il a trompé le portier allemand pour offrir la médaille de bronze aux siens.

« Le minimum qu’on pouvait aller chercher »

« C’est un peu le même sentiment que l’an dernier. Avec notre potentiel, c’est le minimum qu’on pouvait aller chercher », a commenté l’ailier Valentin Porte. C’est la quatrième fois d’affilée que la France termine sur le podium d’une compétition internationale après l’argent des JO-2016, l’or du Mondial-2017 et le bronze de l’Euro-2018.

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Après l’échec contre le Danemak, vendredi, « on s’est remotivé, ce n’était pas facile, d’abord on avait tous la tête baissée. La médaille est d’autant plus belle qu’il y avait eu avant une grosse déception », a déclaré Luc Abalo.

« On ne pouvait pas enchaîner avec un non-match aujourd’hui. C’était impensable », confirmait Valentin Porte, qui retenait « la fin de match de folie ».

« On est en reconstruction, avec beaucoup de jeunes joueurs et on démarre avec des bases solides », a ajouté Valentin Porte, pensant au quatuor Melvyn Richardson, Ludovic Fabregas, Dika Mem et Romain Lagarde qui ne dépasse pas les 22 ans, ou à Nedim Remili, 23.

Le prochain rendez-vous est celui de l’Euro, en janvier 2020. Les Bleus auront une nouvelle occasion de se qualifier pour les Jeux de Tokyo en étant champion (ou finaliste si le champion est le même qu’au Mondial). S’ils n’y parviennent pas, il leur faudra passer par un Tournoi de qualification en avril 2020.