La Commission européenne exhorte Facebook, Google et Twitter à « intensifier leurs efforts » contre la désinformation en ligne à l’approche des élections européennes de mai 2019, agitant la menace de mesures contraignantes en cas de résultats insuffisants. « Nous devons aller plus loin et plus vite avant mai », a assuré le commissaire européen chargé des questions de sécurité, Julian King, en présentant, mardi 29 janvier, un premier bilan d’un « code de conduite » non contraignant, signé en 2018 par ces plates-formes Internet.

Des rapports seront désormais publiés chaque mois par la Commission, qui « effectuera une évaluation complète » de l’application de « code de conduite » d’ici à la fin de l’année. « Si les résultats s’avèrent insatisfaisants, la Commission pourrait proposer d’autres actions, y compris de nature réglementaire », c’est-à-dire en abandonnant le caractère volontaire de la démarche, a-t-elle mis en garde.

De nouvelles règles sur Facebook et Google

L’un des volets principaux de ce « code de conduite » porte sur les publicités électorales en ligne, sujet particulièrement sensible après le référendum ayant abouti au Brexit en 2016. Pendant la campagne britannique, de très nombreuses publicités ciblées pro-Brexit, en partie liée à la très controversée société Cambridge Analytica, avaient été diffusées. Depuis, les deux camps continuent de s’affronter par publicités interposées sur Facebook et sur Google.

Facebook comme Google ont annoncé, respectivement les 28 et 29 janvier, de nouvelles mesures de transparence sur les publicités politiques. Les deux entreprises vont mettre en place des archives consultables des publicités politiques diffusées ; elles vont aussi contraindre les annonceurs politiques à un processus d’identification et de validation. Ces mesures ne seront cependant effectives que dans le courant de mars.