Emiliano Sala, âgé de 28 ans, et David Ibbotson, le pilote, voyageaient à bord d’un monomoteur Piper PA-46-310P Malibu, qui a disparu des radars lundi 21 janvier vers 19 h 20 (heure française), à une vingtaine de kilomètres au nord de l’île de Guernesey. / IAN KINGTON / AFP

Les enquêteurs britanniques ont annoncé, mercredi 30 janvier, que des débris de deux sièges retrouvés sur une plage française provenaient « probablement » de l’avion qui transportait le footballeur argentin Emiliano Sala et son pilote, disparu lundi 21 janvier au-dessus de la Manche. « Après un examen préliminaire, nous avons conclu qu’il est probable que les coussins proviennent de l’avion disparu », a annoncé le bureau d’enquête sur les accidents aériens, l’Air Accidents Investigation Branch (AAIB), dans un communiqué.

Le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), l’autorité responsable de la sécurité de l’aviation civile en France, a transmis ces informations à l’AAIB, qui a également annoncé vouloir entreprendre des recherches sous-marines, avec un sonar à balayage latéral, pour retrouver l’épave de l’avion dans une zone d’environ 13 kilomètres carrés. En se fondant sur le plan de vol du petit avion de tourisme et sur sa dernière position radar, les enquêteurs britanniques ont dessiné une zone de recherche de quatre milles nautiques carrés.

« Nous avons chargé un navire de contrôle spécialisé de sonder les fonds marins pour tenter de localiser et d’identifier d’éventuels débris de l’avion », ont précisé les enquêteurs. Cette mission de recherche doit commencer « à la fin de la semaine » et durer « jusqu’à trois jours ».

« Maximiser les chances de localiser l’épave »

Alors que l’entourage d’Emiliano Sala a lancé des recherches privées, à la fin des opérations de secours, l’AAIB a expliqué être « en liaison étroite avec les personnes impliquées » pour « maximiser les chances de localiser l’épave ». Les opérations de secours, coordonnées par la police de Guernesey, avaient été interrompues jeudi après-midi, la police jugeant « infimes » les chances de survie du joueur et de son pilote. Elles avaient mobilisé trois avions, cinq hélicoptères et deux navires de secours.

Emiliano Sala, âgé de 28 ans, et David Ibbotson, le pilote, voyageaient à bord d’un monomoteur Piper PA-46-310P Malibu qui a disparu des radars lundi 21 janvier vers 19 h 20 (heure française), à une vingtaine de kilomètres au nord de l’île de Guernesey. Les deux hommes étaient partis de Nantes, où l’attaquant évoluait jusque-là, et devaient rejoindre Cardiff (Pays de Galles), ville de son nouveau club, avec lequel il venait de s’engager.

Hommage mercredi soir

La disparition du joueur, auteur de douze buts cette saison en Ligue 1, a soulevé une vague d’émotion à Nantes, son club depuis 2015. Un hommage doit lui être rendu ce mercredi soir, au stade de la Beaujoire, où le FC Nantes recevra l’AS Saint-Etienne à l’occasion de la 22e journée du championnat. Les anciens coéquipiers d’Emiliano Sala porteront un maillot jaune à son nom, sur lequel sera inscrit le message « Animo Emi » (« Courage Emi »). Ils arboreront aussi un brassard vert, « couleur de l’espoir », a annoncé le club dans un communiqué.

Cet hommage, lors des dix premières minutes de la rencontre FC Nantes – AS Saint-Etienne, sera diffusé en clair par Canal+ et sera disponible sur Dailymotion dès 20 h 45.