L’acteur de la série « Empire » Jussie Smollett a été attaqué le 29 janvier dans une rue de Chicago. / Evan Agostini / Evan Agostini/Invision/AP

L’acteur américain Jussie Smollett, star de la série « Empire », a été hospitalisé mardi 29 janvier à Chicago après avoir été agressé par deux personnes lui ayant lancé « des insultes racistes et homophobes », ont indiqué les autorités.

Agé de 36 ans, Jussie Smollett marchait dans les rues du centre-ville de Chicago aux alentours de 2 heures du matin lorsque deux individus l’ont approché, lui criant des « insultes racistes et homophobes ». Il a ensuite été frappé par ces deux assaillants qui ont déversé sur lui « une substance chimique inconnue », a précisé la police. « A un moment donné, l’un d’eux a enroulé une corde autour du cou de la victime », poursuit le communiqué. « Etant donné la gravité des allégations, nous prenons cette enquête très au sérieux et la traitons comme un possible crime motivé par la haine », a indiqué le Chicago Police Department.

Tentative moderne de lynchage

L’agression de cet acteur noir et ouvertement gay a provoqué une vive émotion et déclenché un torrent de condamnations.

La sénatrice démocrate de Californie, candidate déclarée à l’élection présidentielle de 2020, Kamala Harris, a qualifié l’évènement d’« une tentative moderne de lynchage. » « Personne ne devrait avoir peur pour sa vie au regard de son orientation sexuelle ou de la couleur de sa peau. Nous devons combattre cette haine », a-t-elle écrit sur Twitter.

Les membres de l’équipe d’« Empire » ont également fait part de leur solidarité, comme Lee Daniels, le co-créateur. « Tu n’as pas mérité, personne ne mérite d’avoir une corde mise autour de son cou », a-t-il dit à l’acteur dans une vidéo postée sur Instagram.

Plusieurs groupes de défense des droits civils et des droits des LGBT ont aussi apporté leur soutien à l’acteur. « Les personnes LGBT de couleur vivent à de multiples intersections d’oppression, font face trop souvent à la violence aggravée par le racisme et l’homophobie », a déclaré l’American Civil Liberties Union. « Ce n’est pas l’Amérique dans laquelle nous voulons vivre. »