Gérard Lachal et Dominique Paitre, retraités de 68 ans, manifestent avec les « gilets jaunes » à Revel (Haute-Garonne). / Matthieu RONDEL / Matthieu RONDEL

Des centaines de retraités ont manifesté, jeudi 31 janvier dans la matinée, dans plusieurs grandes villes de France, pour réclamer une « augmentation généralisée » de leurs pensions et l’annulation d’une hausse de taxe imposée par le gouvernement. Neuf syndicats et associations avaient appelé à cette journée d’action dans tout le pays, la sixième depuis septembre 2017.

Les manifestants étaient 520 à Tours, 500 à Dijon, 350 à Saint-Etienne, 300 à Roanne, ou encore 50 à Privas selon la police, tandis que des journalistes de l’Agence France-Presse en ont dénombré 300 à Marseille et 150 à Rennes.

A Paris, une délégation devait être reçue dans la matinée par le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’action et des comptes publics, Olivier Dussopt. Un rassemblement est ensuite prévu à 14 h 30 place d’Italie, pour un départ en manifestation en direction du ministère des finances.

« Augmentation généralisée des retraites »

« On demande une augmentation généralisée des retraites », a expliqué Jean Leduff, ancien cadre de la fonction publique et militant à la FSU (Fédération syndicale unitaire), dans le cortège breton. A ses côtés, Didier Timouy, ancien cheminot et responsable local de l’Union confédéral des retraités de la Confédération générale du travail (UCR-CGT), a affirmé toucher « moins de pension aujourd’hui que lors de [son] départ à la retraite ».

En cause : une revalorisation des pensions de « seulement 0,9 % depuis 2014, alors que l’inflation est largement supérieure », mais aussi la hausse du taux de la contribution sociale généralisée (CSG) en 2018 pour une majorité de retraités, a-t-il expliqué. « Les charges ne font qu’augmenter alors que les pensions baissent, donc notre pouvoir d’achat est réduit d’année en année », a résumé Jean-Marie Casdan, ancien agent municipal de la cité phocéenne.

En décembre 2018, pour répondre au mouvement des « gilets jaunes », Emmanuel Macron avait annoncé une baisse du taux de la CSG pour environ 5 millions de personnes. Mais l’exécutif a maintenu le quasi-gel des pensions, qui ont augmenté de 0,3 % au 1er janvier, alors que l’inflation a atteint 1,8 % l’an dernier.