Le Conseil d’Etat a rejeté vendredi 1er février les demandes de suspension de l’usage du lanceur de balles de défense (LBD) dans les prochaines manifestations de « gilets jaunes ». Le juge des référés du Conseil d’Etat a estimé qu’en raison des « actes de violences et de destructions » observés lors des manifestations des « gilets jaunes » depuis novembre 2018, « ces armes demeurent particulièrement appropriées ».

Le Conseil d’Etat souligne cependant que les forces de l’ordre doivent utiliser le LBD « sous réserve du strict respect des conditions d’usage, qu’il appartient tant aux autorités nationales qu’aux responsables d’unités de rappeler ».

En pleine polémique sur les violences policières, la CGT et la Ligue des droits de l’homme (LDH) avaient tenté mercredi lors d’une audience tenue en urgence de convaincre les juges administratifs d’interdire cette arme selon eux « dangereuse », à l’origine de nombreuses blessures graves et utilisée plus de 9 200 fois depuis le début du mouvement de contestation sociale.