Des passeports ghanéens munis de visas américains, à Accra, le 1er février 2019. / Francis Kokoroko / REUTERS

Washington a annoncé vendredi 1er février des restrictions de visas pour le Ghana, reprochant au pays d’Afrique de l’Ouest de ne pas coopérer pour permettre le retour de ses ressortissants expulsés des Etats-Unis. « Des restrictions relatives aux visas » vont s’appliquer à partir du 4 février à certaines catégories de demandeurs, a déclaré le département américain de la sécurité intérieure dans un communiqué.

Les Etats-Unis « cesseront de délivrer tous les visas de non-immigrants aux employés domestiques de diplomates ghanéens en poste » sur leur territoire, tandis que la période de validité des visas touristes et business sera limitée « à un mois avec entrée unique » pour tous les salariés du gouvernement et du Parlement ghanéens.

Les étudiants non concernés

« Le Ghana n’a pas respecté les obligations qui lui incombent (…) d’accepter le retour de ses ressortissants expulsés des Etats-Unis » en leur fournissant des documents de voyage adéquats, a déclaré le secrétaire à la sécurité intérieure des Etats-Unis, Kirstjen Nielsen.

Ces sanctions resteront en vigueur jusqu’à ce que les autorités ghanéennes coopèrent, a ajouté le communiqué, précisant : « Sans une réponse appropriée du Ghana, le champ d’application de ces sanctions pourrait être étendu à une population plus large. » Les autres services consulaires fonctionneront toutefois normalement pour les autres demandeurs de visas, comme les étudiants, a précisé Washington. Selon l’ambassade américaine à Accra, au moins 7 000 Ghanéens vivant illégalement aux Etats-Unis ont été visés par des procédures d’expulsions depuis un an.