Suppression du relèvement du seuil de revente à perte (SRP), allongement de la durée de garantie légale, régulation des dépassements d’honoraires médicaux : l’UFC-Que choisir a décidé de contribuer au « grand débat » en proposant, lundi 4 février, « douze mesures concrètes » en faveur du pouvoir d’achat.

L’association de consommateurs estime que ces mesures pourraient favoriser une « progression durable du pouvoir d’achat de plus de 9 milliards d’euros, soit plus de 320 euros par ménage », explique-t-elle dans un communiqué. « Sans surcoût pour les finances publiques » selon l’UFC, cet ensemble de mesures a pour objectif de faire diminuer les prix en s’attaquant à diverses rentes ou divers dysfonctionnements de marché, « et ainsi doubler l’ampleur des annonces présidentielles ». 

Et de citer comme exemple la suppression du relèvement du SRP sur les produits alimentaires, entrée en vigueur au 1er février. Selon l’association, qui s’est toujours opposée à cette mesure de la loi alimentation censée aider à revaloriser les revenus des agriculteurs, sa suppression pourrait permettre « 800 millions d’euros d’économie ».

Vote en ligne

La « portabilité du numéro de compte bancaire », qui permet de faciliter un changement de banque, générerait pour sa part 1,2 milliard de baisse des tarifs bancaires, selon l’UFC-Que choisir. 

L’encadrement des loyers « dans toutes les zones tendues », la variation des aides à la rénovation énergétique en fonction du niveau de performance et non des équipements, la réforme de l’apprentissage de la conduite pour faire baisser le prix du permis, l’allongement de la garantie légale en fonction de la durée de vie des produits, etc. font également partie des douze mesures que propose l’association, qui demande aux consommateurs de signer en faveur de ce plan et de voter en ligne pour dégager « les trois propositions les plus urgentes à leurs yeux ».

Depuis le 17 novembre, des dizaines de milliers de personnes vêtues de « gilets jaunes » ont manifesté pour protester contre la politique sociale et fiscale du gouvernement. Le « grand débat », lancé par Emmanuel Macron sur la base de quatre thèmes – impôts/dépenses/action publique ; organisation de l’Etat ; transition écologique ; démocratie/citoyenneté –, doit répondre à ce mouvement, qui a parfois donné lieu à des scènes de violence.