Joe Kaeser et Henri Poupart-Lafarge, présidents respectifs de Siemens et Alstom, avaient annoncé le projet d’union des deux entreprises à Paris le 27 septembre 2017. / STEPHANE MAHE / REUTERS

Alstom tiendra, mercredi 6 février dans l’après-midi, un bureau du comité européen extraordinaire qui pourrait acter l’échec du projet de rapprochement avec l’allemand Siemens dans le ferroviaire, a informé, mardi 5 février, une source proche du dossier.

La même source indique que le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, devrait probablement annoncer aux dirigeants et salariés que le projet de mariage avec Siemens ne se fera pas.

Dans une interview au Figaro mardi, M. Poupart-Lafarge, estimait « probable » un rejet du projet de rapprochement avec le conglomérat allemand dans le ferroviaire par la Commission européenne.

Un recours en justice improbable

Soutenus par les gouvernements français et allemand, Alstom et Siemens souhaitent créer un champion européen du rail mieux capable d’affronter la concurrence internationale, notamment celle du numéro un mondial du secteur, le chinois CRRC.

La future entité issue de ce rapprochement serait la deuxième plus grande entreprise ferroviaire du monde avec un chiffre d’affaires combiné d’environ 15 milliards d’euros, deux fois celui du groupe canadien Bombardier mais seulement la moitié de celui de CRRC.

Mais la Commission européenne a exprimé ses craintes sur les conséquences d’un tel mariage en termes de concurrence.

Un veto de Bruxelles mettrait probablement un terme au projet d’Alstom et de Siemens, le PDG du groupe français ayant indiqué qu’attaquer un tel veto en justice ne serait « pas [une] priorité ».