Le chef de l’Etat s’est rendu en octobre en Arménie lors du sommet de la francophonie, à Erevan. / LUDOVIC MARIN / AFP

Il l’avait promis lors de sa campagne, et rappelé le 31 janvier 2018. Lors du dîner annuel du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF), mardi 5 février, à Paris, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait faire du 24 avril une « journée nationale de commémoration du génocide arménien ». Un geste que les Arméniens de France attendaient avec impatience, et c’est une source de tensions régulières entre la Turquie et les pays de l’Union européenne.

« La France c’est d’abord et avant tout ce pays qui sait regarder l’histoire en face (…), qui dénonça parmi les premiers la traque assassine du peuple arménien dans l’Empire ottoman », a dit le chef de l’Etat français. Un pays « qui, dès 1915, nomma le génocide pour ce qu’il était : un crime contre l’humanité, contre la civilisation. Qui, en 2001, à l’issue d’un long combat, l’a reconnu dans la loi, et qui, comme je m’y étais engagé, fera dans les prochaines semaines du 24 avril une journée nationale de commémoration du génocide arménien », a-t-il ajouté.

Génocide reconnu officiellement en 2001

La France a reconnu officiellement en 2001 le génocide arménien, commémoré chaque année le 24 avril en Arménie et dans le Haut-Karabagh. Selon Erevan, 1,5 million d’Arméniens ont été tués de manière systématique à la fin de l’Empire ottoman entre 1915 et 1917.

Ankara reconnaît qu’un grand nombre d’Arméniens ont été tués par les Turcs durant cette période mais conteste l’idée qu’il y ait eu une volonté systématique de les exterminer, rejetant de ce fait le terme de « génocide ».