Le chargement a été réceptionné par l’Unité nationale de gestion des risques de catastrophes (UNGRD), l’organisme étatique chargé des secours en Colombie, qui a précisé dans un communiqué qu’il se limitait à la recevoir et à l’entreposer dans un centre de stockage de Cucuta. / SCHNEYDER MENDOZA / AFP

Près d’une dizaine de camions d’aide humanitaire américaine destinée au Venezuela sont arrivés, jeudi 7 février, près du pont international Tienditas, dans la ville frontalière de Cucuta, du côté colombien de la frontière avec ce pays. Le chargement a été réceptionné par l’Unité nationale de gestion des risques de catastrophes (UNGRD), l’organisme étatique chargé des secours en Colombie, qui a précisé dans un communiqué qu’il se limitait à la recevoir et à l’entreposer dans un centre de stockage de Cucuta. La manière dont cette aide humanitaire traversera la frontière reste un mystère.

Le gouvernement de M. Maduro, désavoué par les Etats-Unis, l’Union européenne et plusieurs pays latino-américains, a averti qu’il ne la laisserait pas entrer, la considérant comme un cheval de Troie en vue d’une intervention militaire que Washington n’a pas écartée. Bogota et Caracas n’ont plus de relations depuis 2017 et le président Ivan Duque est à la tête des pressions diplomatiques exercées sur la « dictature » au Venezuela, selon ses termes.

Plus tôt dans la journée, le Groupe de contact international sur le Venezuela (ICG), créé à l’initiative de l’Union européenne, a lancé un appel à une solution négociée lors de sa réunion inaugurale à Montevideo, la capitale uruguayenne. La haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères, Federica Mogherini, a déclaré à l’ouverture de la réunion, qui rassemblait 13 pays européens et latino-américains, que seule une solution pacifique et politique permettrait d’éviter au Venezuela de plonger dans le chaos.