Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a lancé vendredi 8 février à Dreux (Eure-et-Loir) une deuxième vague de 32 « quartiers de reconquête républicaine » (QRR). Ces quartiers réputés difficiles recevront entre 15 et 30 policiers ou gendarmes supplémentaires. Pour chaque QRR est créée par ailleurs une cellule de lutte contre les trafics sous l’autorité du préfet de département et du procureur de la République. M. Castaner a fait ces annonces à l’occasion du premier anniversaire de la police de sécurité du quotidien (PSQ), dont les QRR sont une mesure phare.

Un premier contingent de 15 quartiers avait été mis en place en 2018 par son prédécesseur, Gérard Collomb. Quinze nouveaux QRR étaient programmés pour 2019, mais M. Castaner a annoncé son intention de doubler ce chiffre en y incluant notamment des quartiers situés en zone de gendarmerie. Au bout du compte, ce sont donc 32 nouveaux quartiers qui seront labellisés QRR. « Nous avons pris en compte deux indicateurs pour les choisir, a expliqué M. Castaner au Parisien : la réalité de la délinquance locale mais aussi la volonté de tous les acteurs de terrain de travailler ensemble. »

« Une police forte qui inspire le respect »

Parmi les nouveaux secteurs dévoilés par la place Beauvau, figurent notamment des quartiers de Grenoble et Saint-Denis dont les élus avaient vivement dénoncé l’absence dans les précédents contingents de QRR. Quatre zones de gendarmerie dans l’Isère, le Val-d’Oise, l’Hérault et Mayotte ont aussi été désignées QRR.

Depuis le lancement de la PSQ, 47 QRR ont été créés, dont 14 en Ile-de-France. « La PSQ (…), ce sont des policiers et des gendarmes sur le terrain plutôt que derrière les bureaux, a déclaré le ministre de l’intérieur. Ce n’est pas une police brutale qui inspire la peur, c’est une police forte qui inspire le respect. »