Une enquête a été ouverte à Bordeaux après le dépôt d’une plainte contre X à la suite de l’agression de trois personnes devant un bar gay du centre-ville dans la nuit de vendredi 8 à samedi 9 février. « Trois individus ont été agressés à la sortie du bar le Buster dans ce qui semblerait être une agression homophobe commise par un groupe de cinq personnes », a annoncé dimanche le parquet. « Deux des trois victimes ont déposé plainte et l’une d’elles est actuellement hospitalisée », a-t-il ajouté.

L’association LGBT bordelaise Le Girofard a publié sur son compte Facebook des photos d’un homme sur un lit d’hôpital avec des blessures multiples au visage (nez, œil, arcade) et a dénoncé « une multi-agression à caractère homophobe » qui a eu lieu à la fermeture de l’établissement de nuit bordelais. Selon l’association, « il s’agit bien de trois personnes agressées gratuitement ».

Un nombre de plaintes en augmentation

Sur sa page Facebook, le Buster Bar a parlé d’« acte odieux, lâche et homophobe » : « Nous sommes choqués de constater qu’en 2019, à Bordeaux, on ne peut toujours pas être gay et le vivre ouvertement sans risquer de subir des violences homophobes. »

Le nombre de plaintes pour actes homophobes a augmenté en France l’an dernier. Selon le ministère de l’intérieur, 262 plaintes ont été déposées entre janvier et septembre 2018, soit 15 % de plus qu’en 2017.

Le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH), Frédéric Potier, est attendu lundi à Bordeaux à l’occasion du lancement par le maire de la ville, Alain Juppé, d’une « grande enquête sur le racisme et l’antisémitisme », un déplacement prévu avant l’agression homophobe présumée.