L’hommage à Emiliano Sala lors de la rencontre de Ligue des champions entre l’AS Rome et Porto, en huitièmes de finale aller, le 12 février. / ALBERTO LINGRIA / REUTERS

La dépouille du footballeur Emiliano Sala sera vendredi 15 février sur le sol argentin où des obsèques seront organisées à Progreso, le village qui l’a vu grandir, près de quatre semaines après l’accident encore inexpliqué de l’avion privé qui l’emmenait de Nantes à Cardiff (Pays de Galles). C’est le maire du petit bourg agricole de la Pampa qui a annoncé le retour attendu de celui que le pays pleure depuis la confirmation de sa mort, le 8 février.

L’édile, Julio Muller, s’est entretenu avec la famille du joueur dont une partie s’était rendue à Cardiff et Nantes, et dans les îles anglo-normandes, la terre la plus proche du point de la disparition de son avion, le 21 janvier.

Un diplomate a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) que le cercueil du footballeur sera transféré jeudi de la morgue à l’aéroport de Londres-Heathrow et qu’il arriverait vendredi matin à 9 h 05 locales par le vol régulier de la compagnie British Airways. Ses proches seront à l’aéroport d’Ezeiza, près de Buenos Aires, pour recevoir la dépouille, qui sera ensuite transportée vers Progreso dans un véhicule des pompes funèbres.

« Nous allons pouvoir lui donner l’hommage qu’il mérite », a réagi Diego Solis, ami et ancien entraîneur de l’ex-joueur du FC Nantes. « Pour la veillée, le gymnase, c’est un endroit symbolique, il le connaissait bien », a-t-il ajouté, d’une voix émue. « Quelle douleur, confie l’entraîneur. On ne peut pas ressentir autre chose, il était tellement bon, très aimé et un exemple pour les enfants. » Les obsèques du joueur argentin, probablement samedi, viendront clore quatre semaines d’attente, de faux espoirs et de vraie détresse.

Une longue série d’hommages

Quelques jours après la disparition de l’avion, après l’arrêt des recherches par les autorités britanniques et françaises, une cagnotte lancée par la famille de l’attaquant avait réuni la somme nécessaire (plus de 300 000 euros) pour faire poursuivre les investigations par une société privée.

La localisation de l’épave du monomoteur Piper Malibu, le 3 février, à 20 kilomètres au nord de Guernesey, puis l’identification cinq jours plus tard, de l’unique corps retrouvé à l’intérieur comme étant celui du joueur de 28 ans, avait ouvert la voie, selon les mots de ses proches, à un « travail de deuil ».

Les premiers éléments de l’enquête de la justice anglaise, lundi, concluant à une mort consécutive à des « blessures à la tête et au tronc », ont levé les derniers obstacles à son retour à Progreso. Tan Sri Vincent Tan, le propriétaire du club de Cardiff, avait « offert » de procéder aux arrangements pour rapatrier le corps en Argentine.

Une délégation de joueurs du FC Nantes et du FC Cardiff devrait se rendre à Progreso pour assister aux obsèques du joueur. Mardi, les acteurs de la Ligue des champions lui ont rendu le dernier d’une longue série d’hommages.

Les causes de son accident restent mystérieuses et le corps du pilote n’a pas été retrouvé.

Emiliano Sala : l’hommage des supporteurs nantais au joueur disparu
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