« Il repart aujourd’hui à Rome. » La ministre des affaires européennes, Nathalie Loiseau, a annoncé, sur RTL vendredi 15 février, que l’ambassadeur de France en Italie serait de retour à Rome dans la journée. Il avait été rappelé à Paris une semaine plus tôt pour consultation, après une série d’attaques de responsables italiens contre le président Emmanuel Macron.

Les deux figures de proue du gouvernement populiste italien, le vice-premier ministre et chef politique du Mouvement 5 étoiles (antisystème), Luigi Di Maio, et le ministre de l’intérieur, Matteo Salvini (Ligue, extrême droite), ont multiplié, ces dernières semaines, les affronts à l’égard de l’exécutif français, appelant même à la démission du président Macron. « Plus vite il rentrera chez lui, mieux ça vaudra ! », avait clamé, en janvier, Matteo Salvini, qualifiant Emmanuel Macron de « président gouvernant contre son peuple ».

La rencontre de Luigi Di Maio, le 5 février en France, avec des « gilets jaunes », mouvement social qui secoue l’exécutif français – il avait alors lancé que le « vent du changement » souffle des deux côtés des Alpes – avait été la provocation de trop.

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« Travaillons ensemble »

« Nous avons entendu des leaders politiques qui s’étaient laissé aller à des paroles ou des comportements franchement inamicaux et inacceptables montrer qu’ils le regrettaient », a déclaré Nathalie Loiseau. « On a entendu M. Salvini dire qu’il ne voulait pas de guerre avec la France », a-t-elle relevé. M. Di Maio a, de son côté, assuré qu’il avait rencontré des représentants des « gilets jaunes » en qualité de chef du Mouvement 5 étoiles, et non de vice-premier ministre.

Emmanuel Macron et son homologue, Sergio Mattarella, qui ont eu mardi un entretien téléphonique, ont « dit ensemble à quel point l’amitié entre la France et l’Italie était importante, à quel point les deux pays avaient besoin l’un de l’autre », a poursuivi la ministre. « L’Italie a besoin de la France, donc travaillons ensemble », a-t-elle souligné.