Des fanions aux couleurs nationales de l’Iran, à Téhéran, le 10 février 2012. / Morteza Nikoubazl / REUTERS

L’affaire risque d’irriter les relations entre Paris et Téhéran, près de dix ans après l’emprisonnement dans la capitale iranienne de l’étudiante Clotilde Reiss. Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a confirmé mercredi 20 février que la Française Nelly Erin-Cambervelle était détenue en Iran depuis le mois d’octobre.

Selon le journal France-Antilles, qui a révélé l’affaire, Mme Erin-Camberville, dirigeante d’entreprise de 59 ans spécialisée dans l’import-export et originaire du département de la Martinique, a été mise en détention pour signature de contrat illégal et séjour non autorisé. Elle a été arrêtée sur l’île iranienne de Kish, dans le golfe Persique, qui jouit d’un statut spécial en matière de libre-échange, alors qu’elle étudiait des possibilités d’achat de minerai.

La diplomatie française en rapport avec la famille et les autorités

Mercredi, M. Le Drian, qui avait été interpellé à l’Assemblée nationale par la députée de la Martinique Josette Manin sur le cas de cette ressortissante, a déclaré que la diplomatie française était « en rapport avec la famille et avec les autorités iraniennes pour faire en sorte que la situation de Mme Erin s’améliore mais en même temps en respectant les procédures iraniennes ».

D’après lui, « les services consulaires [français] ont pu la rencontrer à plusieurs reprises » et lors d’une entrevue récente, « notre compatriote ne se plaignait pas des conditions d’incarcération et est apparue en bonne santé physique et morale ». Mais « je ne peux rien vous dire de plus », car « la famille (…) ne souhaite pas de publicité sur cette affaire », a-t-il ajouté.