« La France sera purgée de son élitocratie par le fer et le sang dans les délais les meilleurs », « la colère du peuple est totale et définitive »… Jeudi 21 février, vingt-cinq doctorants du Cevipof, le centre de recherches politiques de Sciences Po, ont reçu dans leur boîte e-mail ces propos haineux et menaçants.

L’établissement a reconnu, mardi 26 février, l’existence de ce message, confirmant un Tweet de Louis de Raguenel posté la veille sur le réseau social. L’un des rédacteurs en chef de l’hebdomadaire Valeurs actuelles évoquait des « menaces de morts » reçues par ces chercheurs de Sciences Po.

« La haine de ce que vous incarnez est incommensurable. Mettre le feu à votre école permettrait au peuple de s’affranchir intellectuellement », menace l’auteur en conclusion de son e-mail.

L’institut d’études politiques parisien a immédiatement réagi et décidé de porter plainte, contre X au commissariat de police du VIIe arrondissement de Paris, vendredi 22 février.

Il semblerait que ce courriel n’ait pas visé seulement les doctorants du Cevipof : « D’autres messages similaires ont été signalés ces dernières semaines, d’après la police, au-delà de l’institution Sciences Po », indique-t-on au sein de l’établissement parisien.