Michèle Alliot-Marie, le 21 décembre 2016. / JOEL SAGET / AFP

L’eurodéputée Michèle Alliot-Marie a été mise en examen le 21 février pour « prise illégale d’intérêt » dans une enquête portant sur des mouvements de fonds suspects à Saint-Jean-de-Luz, a annoncé mardi 26 février le parquet de Nanterre.

L’enquête, ouverte en 2013, à l’époque où l’ex-ministre de droite était adjointe au maire de Saint-Jean-de-Luz, portait notamment sur des mouvements de fonds suspects dans des associations locales chargées de l’organisation du festival des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz, présidé par Bernard Marie, le père de Mme Alliot-Marie.

Des mouvements de fonds estimés à 200 000 euros

Plusieurs associations de Saint-Jean-de-Luz, sur la côte basque, auraient été lésées. En effet, selon Le Parisien, qui avait révélé l’information en octobre 2013, c’est un signalement de Tracfin, l’organisme contre le blanchiment du ministère de l’économie et des finances, qui avait éveillé l’attention de la justice.

Une information judiciaire avait été ouverte le 13 juin 2013 portant sur des mouvements de fonds troublants – environ 200 000 euros – entre 2010 à 2012, entre des associations liées à l’office de tourisme de Saint-Jean-de-Luz et un hôtel de la localité basque. L’hôtel de Chantaco, visé par l’enquête, était alors dirigé par Bernard Marie, ancien député et maire de Biarritz. Sa fille en détient des parts.

« Je n’ai connaissance d’absolument rien, je ne vois pas ce qu’il peut y avoir. Cela s’est produit à chaque fois, ça se reproduit, ça fera comme d’habitude. On parle de moi pour des tas de choses, il y a des élections, ça doit gêner certains », avait-elle indiqué à la presse, en octobre 2013, sous-entendant alors qu’elle n’excluait rien pour la présidentielle de 2017. Une ambition abandonnée depuis, contrairement à l’enquête ouverte à Nanterre.