Grâce au doublé de l’Argentin Angel Di Maria (à droite) contre Dijon, le PSG a signé mardi au Parc des Princes une 28è victoire d’affilée en Coupe de France et se qualifie pour les demi-finales de la compétition. / PHILIPPE LOPEZ / AFP

Une formalité. Même avec une équipe remaniée par les forfaits, suspension et choix de l’entraîneur, le PSG s’est facilement hissé en demi-finale de Coupe de France, compétition qu’il domine sans partage depuis 2015, en battant Dijon (3-0) mardi 26 février au Parc des Princes.

Tout à sa soif de victoires, le club parisien a empilé devant son public une 28e victoire d’affilée dans la compétition, entretenant ainsi l’espoir de soulever le trophée pour la cinquième fois consécutive fin avril au Stade de France. Il y aura tout de même une dernière marche à franchir pour accéder à l’enceinte dyonisienne, et le PSG connaîtra jeudi l’identité de son futur adversaire, qui pourrait être Rennes ou Lyon.

Mardi, face à l’avant-dernier de L1, le suspense s’est évanoui sur un doublé d’Angel Di Maria après seulement une demi-heure de jeu (8e, 28e), avant que Thomas Meunier (76e) ne corse l’addition. Les visiteurs n’ont pas démérité, mais il y avait trop d’écart pour rivaliser.

La 100è de Kimpembe

Car Thomas Tuchel avait sorti l’artillerie lourde ! Après avoir grillé un joker en janvier en Coupe de la Ligue, éliminé sans gloire en quart de finale contre Guingamp, l’entraîneur allemand du PSG n’a pas tenté de coup de poker dans sa composition d’équipe. Privé de Neymar et Edinson Cavani sur blessures, et du latéral gauche Layvin Kurzawa suspendu, l’ancien coach de Dortmund a aligné quasiment tous ses meilleurs éléments disponibles, de Gianluigi Buffon à Thiago Silva, en passant par Marco Verratti et Presnel Kimpembe, auteur de sa 100e apparition officielle sous le maillot parisien.

Seules exceptions, de taille : Marquinhos, le Parisien le plus utilisé cette saison, a été laissé au repos tandis que Kylian Mbappé est resté sur le banc, une mesure de prudence à huit jours de la réception décisive de Manchester United en 8e de finale retour de Ligue des champions.

Mais heureusement pour Paris, il y avait encore un grand Di Maria. Etincelant ces dernières semaines, l’Argentin a fait sauter par deux fois, avec l’aide de son complice Julian Draxler, le verrou défensif à cinq préparé par l’entraîneur bourguignon Antoine Kombouaré.

Di Maria, un « cadeau » selon l’entraîneur Thomas Tuchel

Magnifiquement servi en profondeur par l’Allemand depuis le rond central, « El Fideo » s’est débarrassé du gardien islandais Runar Alex Runarsson d’un subtil lob (8e). Puis il a récidivé vingt minutes plus tard sur un nouveau lancement de Draxler, profitant d’une mauvaise relance adverse (28e) après avoir tenté une passe décisive pour Eric Choupo-Moting. « C’est un cadeau » d’avoir Di Maria, un joueur « super fiable » et « très compétitif », a savouré Tuchel.

Le 3-0 est venu de Meunier, de retour dans le groupe après sa commotion cérébrale le 9 février contre Bordeaux. Le Belge a profité d’une bonne remise en retrait de Choupo-Moting, dont le nom venait d’être chaudement scandé par le Parc, malgré ses multiples échecs (4e, 21e, 35e).

Le PSG peut désormais se tourner sereinement vers son déplacement à Caen samedi en championnat, dernière échéance avant la Ligue des champions. Dijon de son côté pourra concentrer ses forces sur le championnat. « C’est un match qui va nous faire grandir, j’espère. Il doit nous servir pour aller gagner des points et surtout à travailler fort pour aller chercher notre maintien en fin de saison », veut croire Kombouaré, vainqueur de la Coupe de France en 2010 sur le banc du PSG.