Michael Cohen arrive au Congrès avant son audition devant la commission du renseignement de la Chambre des représentants, jeudi 28 février. / JONATHAN ERNST / REUTERS

Pour Michael Cohen, c’est la dernière étape d’une semaine marathon d’audition au Capitole, siège du Congrès. L’ancien avocat personnel de Donald Trump est retourné, jeudi 28 février, au Congrès, pour une audition, à huis clos, devant la commission du renseignement de la Chambre des représentants. L’audition, qui a débuté à 9 h 30 (15 h 30, heure de Paris), devrait durer plusieurs heures.

Après le témoignage public de Michael Cohen mercredi, retransmis en direct à la télévision, le chef démocrate de la commission, Adam Schiff, a annoncé qu’il comptait profiter de la confidentialité offerte par le huis clos pour revenir et « examiner en profondeur » de nombreux points abordés, liés aux soupçons de collusion entre Moscou et l’équipe de campagne de Donald Trump lors de la présidentielle américaine de 2016.

Parmi les points qui intéressent particulièrement les démocrates, a-t-il souligné sur Twitter : le projet de construction d’un immeuble à Moscou qui se serait prolongé, selon Michael Cohen, jusqu’en novembre 2016, mois de l’élection présidentielle – contrairement à ce que Donald Trump avait affirmé –, la question de savoir si M. Trump connaissait à l’avance les révélations de WikiLeaks sur sa rivale démocrate, Hillary Clinton, et enfin « le rôle de la Maison Blanche dans les déclarations mensongères » de Michael Cohen devant le Congrès, qui lui ont valu une condamnation.

Radié du barreau, Michael Cohen a été condamné en décembre à trois ans de prison pour parjure devant le Congrès et infraction au code électoral – des délits qu’il dit avoir commis pour protéger Donald Trump – et pour fraude fiscale. Il sera incarcéré le 6 mai. Il a collaboré à l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur le dossier russe.

Les républicains éreintent la crédibilité de Michael Cohen, un « menteur pathologique » et une « balance », selon les mots mêmes du président américain. L’ex-avocat n’a cependant aucun intérêt à mentir une nouvelle fois aux parlementaires, devant qui il témoigne sous serment, car il risquerait une peine de prison plus lourde. Il s’est présenté volontairement à l’audition publique.

Depuis le Vietnam, à l’issue de son sommet avec le leader nord-coréen Kim Jong-un, Donald Trump a affirmé que Michael Cohen avait « beaucoup menti » mercredi, et a souligné que ce dernier n’avait pas apporté de preuve décisive d’une possible collusion, parlant seulement de « soupçons ».