C’est une organisation souvent qualifiée de mystérieuse et dont les déclarations sont rares. Deux ans après avoir publié une vidéo d’un jeune homme présenté comme un membre en disgrâce de la dynastie Kim qui serait placé sous sa protection, un groupe baptisé « Cheollima Civic Defense », a annoncé, vendredi 1er mars, la création d’un gouvernement nord-coréen en exil ayant pour ambition de renverser le pouvoir en place à Pyongyang.

L’organisation dont on ignore l’importance réelle et dont les dirigeants ne sont pas connus a pris le nom de la dynastie qui occupa le trône coréen de 1392 à 1910, année de l’annexion de la péninsule par le Japon.

Protection des Nord-Coréens menacés

Dans un communiqué en coréen et en anglais publié sur son site Internet à l’occasion du centième anniversaire d’une des premières manifestations populaires coréennes contre l’occupation japonaise, Cheollima Civic Defense annonce la création d’un « gouvernement provisoire » qui serait le « seul représentant légitime du peuple coréen du Nord », et ce, sous le nom de Joseon libre.

Le message est accompagné d’une vidéo d’une femme en tenue traditionnelle dont le visage est flouté, et qui lit le communiqué. Par le passé, l’organisation Cheollima Civic Defense avait affirmé être en mesure d’apporter sa protection à des Nord-Coréens, menacés par le pouvoir de Pyongyang avec la coopération de puissances étrangères. Ses dernières déclarations interviennent dans un contexte marqué par l’échec, jeudi, du sommet de Hanoï entre le président américain Donald Trump et le chef d’Etat nord-coréen Kim Jong-un.

Trump-Kim : ce que dit la propagande nord-coréenne
Durée : 03:46