Au moins vingt-trois membres des forces de sécurité afghanes ont été tués, vendredi 1er mars, dans une attaque revendiquée par les talibans contre une la base militaire de Shorab, la seconde plus vaste en Afghanistan, où un nombre indéterminé de soldats américains sont stationnés.

Le porte-parole du gouverneur de la province du Helmand, Omar Zwak, a confirmé ce bilan, précisant que parmi les vingt rebelles qui avaient été tués, sept d’entre eux ayant mené des attaques-suicides avec des vestes explosives. Un responsable américain a précisé qu’aucun Américain n’avait été tué ou blessé. L’attaque a été revendiquée dans un message sur WhatsApp par Qari Yousuf Ahmadi, le porte-parole des insurgés pour le sud de l’Afghanistan.

Les fortes chutes de neige qui se sont abattues sur de vastes étendues de l’Afghanistan ont ralenti le nombre d’opérations militaires entre talibans et forces de sécurité afghane, mais des combats quotidiens se poursuivent. Deux autres attaques contre des bases militaires afghanes ont été repoussées ces derniers jours, a indiqué jeudi le ministère de la défense afghan.

Cette opération insurgée d’ampleur contre la base militaire de Shorab intervient alors que les négociateurs américains et talibans ont temporairement interrompu, jeudi, les pourparlers de paix, qui doivent reprendre samedi au Qatar.

Jeudi, le New York Times écrivait que les troupes américaines pourraient entièrement se retirer d’Afghanistan d’ici trois à cinq ans « dans le cadre d’un nouveau plan du Pentagone proposé lors des négociations de paix, qui pourrait conduire à un partage du pouvoir du gouvernement de Kaboul avec les talibans ».