Le parquet de Toulouse a annoncé, lundi 4 mars, avoir ouvert deux enquêtes sur des faits qui se sont déroulés samedi, lors d’une manifestation de « gilets jaunes » dans la ville, et qui ont été relayés sur les réseaux sociaux. Le parquet a assuré « comprendre le caractère possiblement choquant » de ces deux incidents avec des forces de l’ordre, tout en insistant sur leur nécessaire mise en contexte.

Un couple projeté à terre

Sur la première scène, filmée en fin de manifestation dans le centre de Toulouse, on voit un cordon de CRS et un couple, qui ne porte pas de gilet jaune. Un échange a lieu entre les policiers et la femme, qui est frappée puis projetée au sol avec l’homme qui l’accompagne.

Un couple frappé par des CRS à Toulouse
Durée : 00:32

Dimanche, la préfecture de Haute-Garonne a affirmé que le couple était « venu s’interposer au milieu des forces de l’ordre. Invitées à circuler, les personnes ont alors proféré des insultes à l’encontre des policiers et l’une a tenté de dérober une grenade ». Le couple « avait une attitude vindicative, avait auparavant précisé à l’Agence France-Presse (AFP) une source policière. Il a invectivé les CRS et les a pris à partie physiquement. Les CRS ont alors réagi en utilisant la matraque et le couple est tombé au sol. »

Un homme en fauteuil roulant aspergé de gaz lacrymogène

Sur une autre vidéo, un homme portant un gilet jaune et se déplaçant en fauteuil roulant reçoit un jet de gaz lacrymogène en plein visage de la part d’un policier. Le parquet a précisé qu’un « travail d’identification du policier est en cours ».

Un Gilet Jaune en fauteuil roulant aspergée de gaz lacryomgène
Durée : 00:19

Contacté par l’AFP, Pascal Bouré, 55 ans, hémiplégique et souffrant de problèmes respiratoires depuis 2014 à la suite d’un accident vasculaire cérébral, a précisé qu’un « dépôt de plainte est en cours ». Alors qu’il tentait de quitter la manifestation, bloqué par un cordon de sécurité, « un des policiers a arraché les lunettes de ski que je portais », a-t-il raconté. « J’ai essayé de les reprendre, je n’essayais pas de lui rentrer dedans, il s’est énervé et m’a alors aspergé de gaz lacrymogène. »

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