Manifestation des « gilets jaunes » à Colmar le 2 mars. / SEBASTIEN BOZON / AFP

Emmanuel Macron a reconnu, dans une interview diffusée dimanche 3 mars, avoir fait par le passé des « erreurs » qui expliquent « en partie » la crise des « Gilets jaunes » qui manifestent depuis seize samedis consécutifs en France. « Quand on va trop vite, qu’on est trop rapides ou trop caricaturaux, on fait des erreurs », a estimé le chef de l’Etat dans une interview à la chaîne de télévision italienne RAI Uno. « Moi, j’en ai fait d’ailleurs par le passé, c’est une partie de l’explication de la crise. » « On ne peut pas laisser les gens qui ont besoin de travailler, de vivre, de bouger, face à une impossibilité de mobilité pour quelque raison que ce soit », a-t-il ajouté. « Il faut les réconcilier. C’est par l’expertise scientifique, par le dialogue, la concertation et par l’innovation. »

Mobilisation en repli

L’exécutif a été pris de court à l’automne par l’incendie allumé par l’annonce de la hausse de la taxe carbone – abandonnée depuis – dénoncée par les « gilets jaunes » qui réclament également plus de démocratie participative et de justice sociale.

Face à l’ampleur de ce mouvement hétéroclite, le chef de l’Etat a annoncé début décembre des mesures en faveur du pouvoir d’achat chiffrées à plus de 10 milliards d’euros et lancé un « grand débat national » en ligne et sur le terrain qui devra déboucher en avril sur des mesures « concrètes ».

A deux semaines de la fin du débat, la mobilisation des « gilets jaunes » dans la rue était en léger repli samedi avec quelque 39 300 manifestants en France contre 46 600 la semaine précédente, selon le ministère de l’Intérieur.