Des migrants haïtiens à bord d’un bateau au large de la Colombie, le 4 août 2016. / RAUL ARBOLEDA / AFP

Un réseau de trafic de migrants, présumé responsable du naufrage d’une embarcation qui avait fait 19 morts, en majorité des Africains, fin janvier en Colombie, a été démantelé et ses membres arrêtés, a appris l’AFP auprès de la police, qui avait précédemment annoncé l’émission de mandats d’arrêt contre « un réseau composé de huit membres pour association de malfaiteurs, trafic de migrants et homicide ».

Ce réseau est présumé responsable du naufrage, fin janvier dans le golfe d’Uraba, d’un bateau en route vers le Panama, avec à bord 34 personnes originaires d’Angola, du Congo et du Bangladesh et qui avait fait 19 morts, dont dix enfants, selon le communiqué de la police. Ce bateau faisait partie d’un groupe de quatre embarcations, d’une capacité maximale de 29 personnes chacun, parti de la plage de Capurgana, dans le département du Chocho (nord-ouest, frontalier du Panama). Selon l’enquête, le naufrage s’est produit dans la nuit, en raison de l’état éthylique du pilote et « de la surcharge de l’embarcation ».

Le réseau, qui opère depuis 2015 en Colombie, est soupçonné de réceptionner les migrants à la frontière entre l’Equateur et la Colombie, puis de leur faire payer leur transfert au Panama, avant qu’ils poursuivent leur périple vers les Etats-Unis, selon le directeur de la police, le général Oscar Atehortua.

Le golfe d’Uraba est l’un des principaux points de transit des migrants africains, asiatiques et haïtiens qui tentent de rejoindre les Etats-Unis par la mer des Caraïbes, en passant par l’Amérique centrale. Depuis le début de l’année, la marine nationale colombienne a récupéré 84 naufragés en vie et treize morts. En 2018, les autorités colombiennes ont démantelé plus de quinze bandes de trafiquants de migrants, selon le général Atehortua.