Les Françaises ont battu l’Uruguay lundi à Tours. / GUILLAUME SOUVANT / AFP

L’adversaire était idéal pour rebondir après la sortie de route face à l’Allemagne jeudi dernier (1-0). Les Bleues ne s’en sont pas privées et les pauvres footballeuses uruguayennes ont servi de victimes expiatoires, balayées 6 à 0, lundi 4 mars à Tours.

Cette rencontre amicale, à sens unique, a surtout été marquée par le but spectaculaire de Charlotte Bilbault, son premier en sélection : une énorme frappe en pleine lucarne (36e), à 25 mètres du but adverse. « Il est magnifique, donc il y a forcément beaucoup d’émotion », a savouré la joueuse du Paris FC.

Il faut dire que la France s’était facilitée la tâche en choisissant d’affronter, après la redoutable Mannschaft, la modeste équipe d’Uruguay, seulement 74e au classement FIFA et non qualifiée pour la Coupe du monde. Leur seule confrontation jusqu’ici, en 2011, s’était déjà soldée par une victoire écrasante des Bleues 8-0.

La différence a encore été criante cette fois, avec dès la mi-temps un score de 3 à 0 en faveur des joueuses de Corinne Diacre. Sur les côtés de l’attaque, les ailières Delphine Cascarino et Viviane Asseyi ont fait très mal aux Uruguayennes. C’est d’ailleurs la pépite lyonnaise Cascarino qui a signé un nouveau déboulé sur son côté droit, pour centrer vers Asseyi, bien placée pour pousser le ballon dans le but vide (21e).

Charlotte Bilbaut s’est ensuite offert l’ovation du Stade de la Vallée du Cher avec son coup de canon dans la lucarne de Sofia Olivera (36e). Puis Valérie Gauvin, pas suffisamment en vue jusqu’ici, a marqué un but d’une déviation heureuse, sur un service de sa coéquipière de Montpellier Marion Torrent, juste avant la pause.

Prochain test face au Japon

Même topo au retour des vestiaires avec dès la 46e minute une frappe sur le poteau de la capitaine Amandine Henry, repris de près par Grace Geyoro pour le 4-0, un nouveau but de Gauvin (67e), puis une réalisation de Maeva Clemaron (83e), entrée en jeu à la place d’Henry.

Asseyi, Bilbault, Gauvin, Geyoro et Clemaron… Les cinq buteuses n’étaient pas titulaires contre l’Allemagne et ont essayé de se servir de ce match pour se distinguer, alors que les places s’annoncent chères pour le Mondial. « Personne n’a perdu de points », a d’ailleurs apprécié Corinne Diacre après le match, en félicitant ses joueuses pour leur « état d’esprit ».

Le match s’est joué au stade de la Vallée du Cher à Tours. / GUILLAUME SOUVANT / AFP

Il reste désormais à l’équipe de France quatre matches amicaux pour préparer le coup d’envoi de « son » Mondial, le 7 juin contre la Corée du Sud au Parc des princes. Il y aura notamment un choc à disputer contre une nation du gotha mondial : le 4 avril à Auxerre face aux Japonaises, championnes du monde en 2011 et vice-championnes du monde en 2015. « Un gros morceau », a prévenu la capitaine Amandine Henry.

Puis le Danemark (8 avril), la Thaïlande (25 mai) et la Chine (31 mai) pour régler les derniers détails, avant le grand jour contre les Coréennes. Depuis mars dernier, et un amical perdu contre l’Angleterre, la France n’aura concédé qu’une seule défaite, celle contre l’Allemagne jeudi (1-0) et signé des résultats probants face au Brésil (3-1) ou aux Etats-Unis (3-1).

Il est maintenant grand temps de s’illustrer en Coupe du monde, ce que les Bleues ne sont jamais parvenues à faire, si ce n’est en 2011 en terminant à la 4e place.