Des étudiants participent à une manifestation pour dénoncer la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, le 5 mars 2019, à Alger, en Algérie. / ZOHRA BENSEMRA / REUTERS

La contestation contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat se poursuit mardi 5 mars. Un millier d’étudiants venus des différentes universités d’Alger défilent à nouveau, dans la matinée, en plein centre de la capitale algérienne.

« Eh Bouteflika, il n’y aura pas de 5e mandat », « Ramenez les commandos de l’armée et la BRI [unité d’intervention de la police], il n’y aura pas de 5e mandat », chantent les étudiants, largement applaudis par les badauds sur les trottoirs ou à coups de klaxons par les automobilistes.

« Non, c’est non »

« Non, c’est non ! Il n’a pas compris le message du peuple ? On va lui faire comprendre aujourd’hui et encore plus vendredi », premier jour de week-end et jour de mobilisation massive ces deux dernières semaines, assure Selma, étudiante en mathématiques à Alger.

La police, déployée en nombre dans le centre de la capitale, où toute manifestation est interdite depuis 2001, n’est pas intervenue. Les étudiants s’étaient donné rendez-vous sur les réseaux sociaux devant la Grande Poste, bâtiment emblématique du cœur d’Alger.

Le président Abdelaziz Bouteflika, 82 ans et affaibli depuis 2013 par les séquelles d’un AVC, est la cible d’une contestation sans précédent depuis qu’il a été élu à la tête de l’Etat il y a vingt ans, déclenchée par l’annonce de sa candidature à un 5e mandat.

L’enregistrement de sa candidature dimanche au Conseil constitutionnel a été assorti d’engagements destinés à calmer la colère : ne pas aller au bout de son mandat et quitter le pouvoir après une série de réformes profondes notamment. Des promesses qui n’ont pas atteint leur but. 

Algérie : les jeunes manifestent contre « l’ultime provocation » de Bouteflika
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Notre sélection d’articles pour comprendre la contestation en Algérie

Depuis le 22 février, le mouvement de protestation le plus important des deux dernières décennies en Algérie a poussé des dizaines de milliers de personnes dans les rues pour exprimer leur opposition à un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, avant l’élection présidentielle prévue le 18 avril.

Retrouvez ci-dessous les contenus de référence publiés par Le Monde pour comprendre la crise qui traverse le pays :

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